C’est l’album qui tourne en boucle dans ma voiture en ce moment, et il fait grand bien de rouler au son de chansons aussi brutales que géniales. Me trouvant dans une période metalcore, post-hardcore et hardcore, Lost Forever // Lost Together se trouve être le disque parfait pour une nouvelle chronique.
Les anglais d’Architects sortent leur sixième album studio, Lost Forever // Lost Together, le 10 mars 2014 sur Epitaph Records.
Composé de 11 titres, il marque le retour du groupe à ses racines, à savoir le metal, après en avoir expérimenté d’autres sur The Here And Now (2011). Il remporte le prix de Meilleur Album aux Kerrang! Awards en 2014, et prend la place de numéro 1 dans l’UK Rock Chart* la semaine du 16 mars (*UK Rock Chart : un top 40 hebdomadaire).
L’album s’ouvre sur Gravedigger, titre ultra-énergique aux multiples breakdowns, et c’est pour ça qu’on aime direct ! Le refrain reste en tête, et l’on a déjà hâte de voir cette chanson être jouée en live.
Pour rappel : Architects est la tête d’affiche du Longlive Rockfest qui se tiendra au Transbordeur de Lyon le 8 mai prochain. Vient ensuite Naysayer, LE morceau de l’album. Un hymne consacré aux critiques que le groupe a essuyé au long de sa carrière. Les screams de Sam Carter sur ce morceau sont vraiment exceptionnels, le chanteur montre ce qu’il a de meilleur : ses cordes vocales !
Broken Cross, la troisième piste de l’album, parle d’une idée de la religion qu’a eue le groupe en écrivant la chanson. Je vous laisse l’écouter, et pourquoi pas lire les paroles en même temps, pour vous construire votre propre opinion. On relève à un moment donné les paroles « hollow crown », qui fût également le nom de leur troisième album.
The Devil Is Near reste sur le ton puissant, énergique, donné dès le départ par Architects.
Red Hypergiant est entamé par une intro plutôt soft. Le morceau est totalement instrumental, une guitare assure la partie rythmique. On entend une voix, qui n’est autre qu’un sample d’un film de Carl Sagan (scientifique et astronome américain ayant mis en place un programme de recherche d’intelligence extraterrestre). Le son « ambient » de ce titre confère une atmosphère plutôt aérienne à l’album, en ne perdant pas pour autant la puissance instrumentale du duo guitare/batterie.
C.A.N.C.E.R fait repartir l’agressivité de plus belle, après la pause octroyée par Red Hypergiant. Je n’aurais jamais pensé dire ça il y a quelques années, mais j’aime les screams sur cette chanson !
Probablement la chanson la plus lente de l’album, et l’une de mes préférées. Une certaine intensité se dégage de l’intro, jouée au violon. Le tempo n’est pas le même que sur les autres morceaux, le groupe s’est plus concentré sur la mélodie, et cela offre une autre facette musicale intéressante à l’album.
En écoutant la dixième piste du disque, Youth Is Wasted On The Young, on entend le titre de l’album dans ces paroles : « There’s parts of me that are lost forever, at least we’re all lost together. »
Bourré d’énergie et d’agressivité, ce morceau promet quelques gros mouvements de foule en concert. En featuring avec Murray McLeod des Xcerts, il ne pouvait être qu’une réussite !
On retrouve l’atmosphère aérienne, laissée un peu plus tôt, sur le dernier morceau du disque, The Distant Blue. Selon le groupe, les arrangements de cette chanson ont été inspirés par des groupes tels que Sigur Rós et This Will Destroy You, respectivement connus pour ses mélodies psychédéliques de l’un, et ses morceaux exclusivement instrumentaux de l’autre.
Les dernières secondes de cette chanson nous donnent l’impression d’être lâchés dans l’espace, comme si toute la rage, toutes les émotions jetées au cours de ces onze morceaux nous avaient lessivés.
Bonus : retrouvez un documentaire mis en ligne sur la chaîne Youtube du groupe retraçant les périodes de composition et d’enregistrement de l’album.
À écouter si vous aimez : Being As An Ocean, Bury Tomorrow, The Devil Wears Prada