Chronique : L’Ombre du 8 – Au-Delà Sont les Récifs
Composé de trois membres, Loïc Yvars au chant et à la guitare, Vincent Hennequin à la guitare et Lionel Rimbert à la batterie, L’Ombre du 8 s’inscrit dans un style mêlé de plusieurs influences prog rock, post rock, stoner.
La musique est effectivement évolutive, et les textes, écrits en français, pèsent sur le coeur, d’où le chant expressif dans lequel Loïc Yvars se libère de ses émotions. Sur ce premier album autoproduit et fort de 12 titres, les lyonnais livrent une performance de qualité.
Sorti en avril dernier, Au-Delà Sont Les Récifs est le premier effort du groupe, et fait suite à deux EPs sortis en 2009 et 2012. Voix puissante sur une musique envoûtante, ambiances lourdes sur des paroles suintant les sentiments, le trio gagne à dévoiler des sonorités différentes sur chaque chanson. Un jeu parfaitement calculé sur cet album qui nous offre un étalage de sensations, dont l’on se ressert avec plaisir à chaque écoute.
Dès lors qu’il appuie sur Play, l’auditeur a douze titres pour découvrir un groupe à la personnalité artistique complexe, profonde et mystérieuse. C’est presque comme si l’on suivait une thérapie à travers leurs chansons : de la violence musicale et vocale présente sur L’Orage au jeu de guitares et batterie sur Un Nouveau Départ, L’Ombre du 8 pose des mots et des sons sur nos pensées, peut-être même notre vécu. C’est comme si chaque chanson nous poussait dans nos retranchements. Tantôt calme, tantôt forte, la musique nous entraîne là où elle le souhaite.
Mention spéciale à la chanson Elle Est l’Ombre dans laquelle les musiciens ont mis en place un mariage slam/rock, ainsi qu’à Montréal, rien que pour son intro et ses sonorités.
Retrouvez L’Ombre Du 8 en concert le 14 novembre prochain au Repaire des Ours de Saint Gervais Les Bains !