beartooth aggressive cover

Histoire

Beartooth se forme à Columbus, Ohio, en 2012. Imaginé par Caleb Shomo, alors qu’il fait encore partie du groupe Attack Attack !, le projet ne lui apparaît pas en premier lieu comme quelque chose de sérieux… Puis arrive le jour où le projet devient groupe, et le groupe devient grand.

Aujourd’hui, Beartooth est composé de Caleb Shomo au chant principal, de Taylor Lumley et Kamron Bradbury aux guitares, d’Oshie Bichar à la basse et de Connor Denis à la batterie et en musicien additionnel pour les tournées depuis le départ de Brandon Mullins

Beartooth, seulement mené par Shomo aux débuts, publie un premier EP, Sick, en juillet 2013, et disponible gratuitement sur Red Bull Records. Le musicien officie derrière chaque instrument et même derrière la console, en tant que producteur et mixeur.

Presque un an plus tard, en juin 2014, Beartooth dévoile Disgusting, leur premier album studio, lesquels seront mentionnés dans un article d’Alternative Press intitulé « 10 Artists You Need to Know : June 2014. »

Le deuxième album du groupe voit le jour début juin 2016. Composé de 12 titres, l’album récolte un 8/10 de la part de Rock Sound et un 7/10 du magazine musical canadien Exclaim!

Chronique

Quelques unes des premières choses que je me dis en écoutant cet album pour la première fois : alternant chant clair et scream, Caleb Shomo assoit définitivement sa puissance vocale. Fort de son expérience dans ses différents projets (Attack Attack !, CLASS…), le musicien pèse sur la scène hardcore américaine. Passer d’un style électronique, musique dont il est également passionné, à un genre plus lourd n’est pas chose facile pour tout le monde.

Avec Beartooth, il se donne le droit de lâcher prise et cela donne une musique sincère, des textes sensés, et une formation qui ira sans doute très loin. On le souhaite, en tous cas !

Les textes de Shomo tournent généralement autour de sujets engagés tels que le suicide, la dépression, le harcèlement...

J’avais besoin de nouvelles chansons à écouter, et je peux affirmer que Aggressive de Beartooth tombe on ne peut mieux ! Comme son nom l’indique, c’est effectivement « agressif », mais dans le meilleur sens du terme qu’une chanson puisse attribuer à ce mot. Avec ce deuxième album, les hardcoreux remontent la barre un peu plus haut, et s’assurent de faire bouger la foule lors de leurs concerts à venir !

Des refrains entraînants et marquants, des choeurs que l’on s’imagine très bien reprendre en live, des rythmes soutenus, d’autres moins… Tout est réuni pour faire d’Aggressive l’un des meilleurs albums de 2016.

Les textes de Shomo tournent généralement autour de sujets engagés tels que le suicide, la dépression, le harcèlement… Aggressive n’y échappe pas : Loser, Fair Weather Friend, Burnout, et j’en passe, ils sont tous des hymnes destinés à réconforter ces gens pour qui la vie n’est pas une partie de plaisir. 

Musicalement, Beartooth exhibe deux grands courants : le mainstream, avec les choeurs et les refrains sur  Sick Of Me, le refrain de However You Want It Said, pour ne citer que celles-ci. Ce sont des chansons efficaces et qui savent persuader une oreille plus ou moins distraite. Après plusieurs écoutes, ce ne sont pas ces chansons que je retiendrai comme les plus mémorables. 

Juste après Sick Of Me démarre Censored, une chanson plus heavy, et ce dès les premières notes. Les guitares sont nettement mieux mises en avant, puis le fait que Caleb Shomo laisse le chant clair pour screamer du début à la fin donne une autre dimension à l’album. Cette chanson est sans doute l’une de mes préférées, parlant d’un sujet on ne peut plus actuel, la censure (au cas où).

Beartooth est un groupe qui se fait apprécier

Always Dead continue sur la lancée : incisif, énergique, c’est encore une autre partie de l’album, celle que j’attendais ! Rock Is Dead, de même, envoie toute la puissance que j’attends de ce groupe. Coup de coeur pour les paroles, bien sûr !

King Of Anything, le dernier morceau de l’album, est entièrement composé par Caleb comme un hymne sur la haine de soi. Le musicien s’accompagne avec une guitare électrique désaccordée, ce qui rend la chanson beaucoup plus intense, aussi surprenant que cela puisse paraître. 

S’assurant une marge de progression de par certaines rythmiques élémentaires comparées à d’autres, Beartooth choisit de continuer sur la voix de Disgusting… et ce n’est pas forcément pour nous déplaire à chaque fois ! Douze chansons aux ambiances différentes : commerciales, lourdes, acharnées…

Après plusieurs lectures, et même si cet album ne montre pas de concrète évolution, je dois avouer que la recette utilisée sur leur premier disque prouve qu’elle sait être efficace une seconde fois. Malgré les quelques notes négatives, Beartooth est un groupe qui se fait apprécier, et cet album, qui garde une énergie constante du début à la fin, va encore tourner quelques fois dans mes oreilles !

À écouter si vous aimez : Wage War, Of Mice & Men, I Prevail

beartooth band myriad santos