gone is gone self titled album cover 2016

L’histoire de Gone Is Gone démarre avec Mike Zarin (multi-instrumentiste) et Tony Hajjar (At The Drive-InSparta) : le duo se retrouve autour de compositions pour un trailer de film, et il s’avère être que le son qui en résulte, a, selon eux, besoin d’être transmis d’une autre manière qu’à travers une bande-annonce.

Ils appellent donc Troy Van Leeuwen (Queens Of The Stone Age), qui, quelques bières plus tard, rejoint l’aventure. Mais la bande a besoin d’un chanteur… Après écoute des premières maquettes, Troy Sanders (Mastodon), transporté et touché, s’envole pour Los Angeles pour écrire et enregistrer les paroles.

C’est le 8 juillet, via Rise RecordsBMG, et leur label Black Dune Records, que sort le premier album éponyme du groupe, avec pour extraits Violescent, Stolen From Me et Starlight.

Chronique d’un album qui fera indéniablement de 2016 une année musicale de haut niveau.

L’album démarre en trombe avec Violescent ! L’énergie décuplée par chacun des membres du groupe assure indéniablement toute la splendeur et le talent de la formation. Aucun doute à avoir sur le crédit à apporter au groupe, ce premier titre et extrait dévoilé de l’album répond à toutes nos attentes. Et quel solo ! J’en ai des frissons dès que j’écoute cette chanson…

Pendant les premières secondes de Starlight, le morceau part sur une dimension plus atmosphérique, light. Côté chant, Troy Sanders échange sa voix rocailleuse contre quelque chose de plus  doux, mais toujours juste. Comme pour Violescent, le solo de guitares de Van Leeuwen sur le pont est excellent. La partie chant est également extra ! Sur la fin, la partie instrumentale prend le dessus et cette ambiance aérienne dont je parlais au début est bien mise en avant.

L’intensité de Stolen From Me en fait également certainement l’un des meilleurs morceaux de l’album. Hajjar reprend sa voix rauque et donne une autre perspective au morceau.

One Divided est le cinquième morceau de Gone Is Gone, et l’on en revient au brut, à la puissance qui assoit depuis quelques minutes déjà l’identité du groupe. C’est, selon moi, l’un des morceaux les plus intéressants de la bande, mais sans aucun doute l’un de mes préférés.

Même les moindres imperfections deviennent une force sur le disque : Gone Is Gone a tout le potentiel requis pour devenir l’un des groupes les plus marquants de ces prochains mois… et années, espérons-le !

Recede & Enter me fait penser à une bande son d’un film d’horreur, en grande partie par les effets dark accentués sur la voix. Passer d’un morceau comme Praying From The Danger à cela est plutôt déconcertant, mais n’en reste pas moins remarquable.

This Chapter clôt l’album, le trop court album… La conclusion débute par cet intense « brouillard sonore », puis enchaîne sur la guitare de Troy Van Leeuwen et un chant posé de Sanders. Sur le refrain, la musicalité redouble d’amplitude et donne au titre un coup de fouet propre au groupe. Et comment ne pas mentionner ce passage, à partir de 3:49, d’une stupéfiante excellence… Mon morceau préféré, après One Divided.

Globalement, que d’éloges ! Des mélodies puissantes, de la brutalité, de la qualité à la pelle… Les 8 titres de Gone Is Gone, d’une durée de 2:19 à 6:15, font de ce premier effort un album d’une qualité supérieure. Entre les solos de guitare, les rythmes endiablés à la batterie et le chant perçant de Sanders, tout est réussi ! L’identité du groupe n’est plus à faire, leur crédibilité n’est plus à prouver : grâce à leurs side-projects respectifs, je suis sûre qu’ils sauront amener à Gone Is Gone ce qu’il y a de meilleur pour continuer sur cette magnifique lancée !

En tournée américaine jusqu’au 13 juillet, il y a fort à parier que le groupe saura faire entendre son rock expérimental et atteindre de nouveaux fans ! En attendant que le quatuor passe par nos contrées européennes, et, espérons-le, françaises, le groupe s’attèle actuellement à l’enregistrement d’un EP qui devrait voir le jour en fin d’année.

À écouter si vous aimez : Mastodon, Killer Be Killed, Giraffe Tongue Orchestra

gone is gone Lindsey Byrnes band 2016