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Imminence – This Is Goodbye (SharpTone Records)

Imminence, c’est ce groupe suédois dont on entend actuellement beaucoup parler dans les médias orientés metal music. Formé en 2010, leur son est à l’époque plus metal qu’alternative rock, en témoignent les titres The Sickness et Wine & Water, ou encore l’album I.
Le quatuor est aujourd’hui formé de Peter Hanström à la batterie, Max Holmberg à la basse, Harald Barrett à la guitare et Eddie Berg au chant. Je pourrais également vous parler de Dario, le quasi-cinquième membre, merch guy et ami proche de la bande.

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De gauche à droite : Harald Barrett / Eddie Berg / Peter Hanström / Max Holmberg


Je découvre Imminence le mardi 17 mai 2016, lors d’un concert acoustique au nouveau Ninkasi de Vienne (oui, Saint-Romain-en-Gal, en fait). Curieuse de découvrir ce lieu récemment ouvert et un nouveau groupe dans une dynamique qui change de ce que je vais voir d’habitude, je file de l’autre côté du pont. En première partie, je suis ravie de voir Endless Sundown, en acoustique  eux aussi !

Le set d’Imminence démarre avec Wine & Water, dont je vous parlais plus haut. Découverte en acoustique ce jour-là, puis redécouverte en version branchée, elle s’adapte parfaitement aux deux styles visités par les Swedish en deux jours. La voix d’Eddie y est pour beaucoup, ayant su s’approprier les deux registres avec tellement de facilité ! Le fossé entre les reprises de Coldplay, pour ne citer qu’elles, et les chansons interprétées le lendemain au Warmaudio ne fait que confirmer mes dires.
Parmi les autres morceaux, Imminence revisite ses titres A Mark On My Soul et Can We Give It All.

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=QNb21QVCvMI&w=1280&h=720]

Après leur concert, j’achète l’album I et je demande aux cinq membres de me dédicacer la pochette. Je parle ensuite un long moment avec Dario, de tout et de rien : de nos villes d’origine, de son groupe Cold Snap, de sa rencontre avec les gars d’Imminence, de la tournée et… de chocolat. Je repartirai même du Ninkasi avec un Kinder Pingui qu’il m’a gracieusement offert et en lui promettant de venir au Warmaudio le lendemain.
Je dois dire que tous ont été adorables. Il devient rare de rencontrer un groupe qui prenne autant de temps pour échanger avec les fans. Je suis certes une « nouvelle fan », mais une fan quand même : de leur musique, de leur accessibilité, et de leur gentillesse. Imminence est très certainement ma plus belle découverte et ma plus belle rencontre de 2016.

Chose promise, chose due, et aussi parce que j’avais acheté mon billet, direction Décines mercredi soir pour applaudir Imminence dans un registre différent de la veille.
J’ai l’impression que c’est un nouveau groupe qui se dévoile. Avec le recul, je pense que la force d’Imminence est là, dans leur facilité à se renouveler, autant dans leurs performances live que dans leur musique elle-même. Leur nouvel album en est la preuve.

Intenables sur scène, les musiciens nous offrent un concert de folie, agrémenté de chansons issues de plusieurs albums et projets. C’est ma seconde claque en deux jours, et je suis encore une fois ravie par le fait que les membres aient pris le temps de parler avec leurs fans, de prendre des photos avec eux.

Après leur tournée européenne, le groupe signe sur Arising Empire (Alazka, Novelists…) et SharpTone Records (Attila, Miss May I…), respectivement un sous-label de Nuclear Blast (Agnostic Front, Graveyard…) et un label indépendant américain, co-fondé par le gérant de Nuclear Blast, Mark Steiger, et le vice-président de Sumerian Records (Animals As Leaders, Veil Of Maya…), Shawn Keith.
Le prochain album est donc en route et annonce une belle suite à la jeune carrière des suédois.
Le premier extrait disponible est This Is Goodbye, le titre éponyme. Je suis tout d’abord surprise par cette nouvelle direction musicale, mais après quelques écoutes, ce titre est prometteur et livre une nouvelle facette du quatuor. Imminence étend cet élan de nouveauté jusque dans les clips, plus élaborés et visuels que les précédents. En bref, c’est un come back réussi !
Diamonds est le second extrait à faire son apparition sur la toile. Dans la continuité du premier single, il fait l’objet d’un clip et illustre plus précisément ce bouleversement. Je suis encore conquise, je dois le dire.
Le troisième titre, Broken Love, est le dernier titre à sortir, juste avant la parution officielle de l’album, le 31 mars.

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Un bouleversement, disais-je. Un album de contrastes. Des riffs sur Ivory Black à un combiné de metal et pop sur Broken Love, il est clair que le quatuor se trouve en pleine transition. Selon une déclaration d’Eddie Berg, les sonorités de ce disque sont celles que le groupe a toujours recherché et celles desquelles ils souhaitaient se rapprocher. Cette mutation n’est pas sans nous rappeler celle qu’a connu Bring Me The Horizon avec That’s the Spirit : l’accueil avait d’ailleurs été mitigé, entre les fans enthousiastes et les plus amers.
L’autre point commun que l’on peut attribuer à ces deux albums est la production, bien ficelée et propulsant l’album à un excellent niveau. This Is Goodbye est effectivement produit par Eddie Berg et Harald Barrett, deux des membres du groupe, mais aussi Simon Peyron, qui, selon Eddie, a permis au groupe de s’ouvrir à d’autres styles musicaux.

Mis à part les trois premiers titres dont je vous parlais ci-dessus, Coming Undone et Up symbolisent sans doute le mieux ce contraste évoqué plus haut : des synthés, des effets vocaux ajoutés de temps à autre, des refrains simples, qui restent dans la tête…

Parmi mes préférées, Daggers et Cold as Stone dont les choeurs sauraient donner un excellent résultat en concert. La belle voix d’Eddie Berg, encore, fait beaucoup sur ces morceaux.
Ivory Black fait partie des plus abouties et intéressantes parmi les 11 titres de l’album. Tout y est : la puissance vocale, les parties de guitare/basse, massives, et la mesure amenée par la batterie, bien sûr, mais l’émotion et l’intensité de ce tout rassemblé en 4 minutes.
L’univers autour de la chanson finale Desert Place me fait penser à celui d’Angels & Airwaves…  Un rock atmosphérique, planant parfois.

Les quatre musiciens prouvent qu’une alliance solide entre eux peut faire des miracles, et cet album en est une très belle preuve. Même si la comparaison avec BMTH est quasiment inévitable, il y a une grande différence entre ces groupes : Imminence trouve sa force dans la complémentarité de ses membres et le lien fort qui les unit.

                        

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