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Après quatre ans d’absence, c’est le 1er avril 2020 que Lonely The Brave refait surface. En effet, le quintette de Cambridge revient avec Bound, premier single de The Hope List, son troisième projet. Après le départ de Dave en mars 2018, j’avoue avoir craint pour l’avenir de ce groupe pourtant si prometteur. Mais il n’en est rien, en témoignent ces onze nouvelles pépites. Aparté : n’hésitez pas à soutenir Dave Jakes en écoutant son mini album sorti fin 2020.


Produit par le nouveau chanteur, Jack Bennett, The Hope List délivre littéralement un message d’espoir aux fans laissés dans l’attente. Une attente insupportable, si vous voulez mon avis… Mais finalement récompensée par des chansons au fort potentiel. Comme a dit Jack en interview : « Peu importe le chanteur derrière le micro, l’identité de Lonely The Brave se trouve dans sa musique pure. »

Lonely The Brave avant The Hope List

Mon histoire d’amour avec Lonely The Brave remonte aux heures sombres de 2014. J’entends leur musique pour la première fois grâce à une pub sponsorisée sur YouTube (ciblage / 20). Le groupe est sur le point de sortir The Day’s War, mené par l’excellent Backroads. Je vais les voir en concert une fois au King Tut’s de Glasgow. Ils assurent alors la première partie de Marmozets sur une tournée UK qui passe par de petites salles.

Quelques mois plus tard, en avril, le groupe annonce un concert au Sirius, une péniche près de La Marquise à Lyon. Le soir du concert, je suis surexcitée. Heureuse de les voir si près de chez moi et de les voir s’implanter auprès du public lyonnais. Mais avec 3 personnes sur le bateau, c’était pas gagné.

Pas grave, le groupe se rattrape l’année suivante au Longlive Rockfest. Je ne le sais pas encore, mais c’est la dernière fois que je les vois avant le départ de Dave. Avant l’arrêt total des concerts aussi, si l’on veut appuyer où ça fait mal. Ce jour-là, j’ai interviewé Mark Trotter et Gavin ‘Mo’ Edgeley. Mais je vous ai déjà parlé de tout cela, remontons un peu dans le temps…

The Hope List : un nouveau chapitre pour Lonely The Brave

The Hope List est l’ouverture d’un nouveau chapitre de la carrière de Lonely The Brave. Nouvelle production, nouveau chanteur, nouveau label… Leur son a évolué comme eux ont grandi, mais il reste toujours cette touche qui leur est propre. Enfermé dans le studio de Jake Bennett, le groupe a façonné son retour.

Le changement de chanteur m’a d’abord surprise, mais c’est surtout la peur de ne pas retrouver la puissance de leurs mélodies, et donc de ne plus être touchée comme avant, que je craignais. Mais il n’en est rien. L’intensité du résultat sur chacun de ces onze morceaux est folle. Rien n’a impacté l’énergie du groupe, ni ces années d’absence, ni ces mois de confinement. D’ailleurs, ce sont ces conditions particulières qui ont donné au disque son contexte de création.

Jack Bennett est un chanteur formidable et promet un avenir solide à sa nouvelle bande. Des titres aux hautes envolées comme Bound et Keeper à des notes plus graves comme sur The Harrow, la voix est toujours ‘on point’. Ce léger éraillement est bienvenu et fait se démarquer son timbre.

« Sick of blending in »

Ce que j’ai toujours aimé chez Lonely The Brave, c’est cette capacité à mêler titres énergiques et calmes dans une tracklist. Ainsi, on se retrouve avec Keeper et Chasing Knives, deux bombes efficaces et caractéristiques d’un cocktail détonant. Tout de suite après, c’est le titre éponyme que l’on écoute. Touchant, saisissant tant la voix de Jack reste égale jusqu’à la fin.

Keeper est un hymne à l’espoir que tout peut aller lorsque l’on est entourés de personnes qui nous soutiennent. Le clip est réalisé comme un documentaire. Il montre les membres du groupe et leur entourage professionnel parler de leurs proches, de ceux qui les motivent chaque jour et à chaque étape de leur vie. J’ai trouvé ce concept génial, et l’on peut même voir le chien de Jack en guest star.

Sur cette chanson, sa voix est tellement ‘brut’ qu’elle lui confère une allure plus rock. Cette production est la première à avoir été terminée. Elle constitue les prémisses du nouveau son de Lonely The Brave. Rien ne pouvait mal aller !

On retrouve cet aspect à vif de la voix de Jack sur quelques passages de chansons comme Something I Said, pur produit ‘made by Lonely The Brave’. Les choeurs sur les refrains forment un relief et comme une conversation au moment du bridge.

Open Door est le produit qui, selon moi, illustre le plus le savoir-faire du quintette. Chaque instrument est valorisé, fort et donne un dernier coup de peps sur la fin.

« We won’t chase again, chase again »

The Hope List, c’est un album sans faute qui finira sans doute dans mon top 3 de fin d’année. La faculté de Lonely The Brave à transformer des débuts de chansons lents en des fins explosives me surprend encore. Something I Said ou Your Heavy Heart illustrent clairement ce propos. La façon qu’ils ont de superposer les couches, de pousser la production juste comme il faut sur des titres plus trempés, sans pour autant abîmer le rendu, est transcendante.

L’affection que j’ai pour ce groupe n’est plus intacte. Elle s’est décuplée grâce à cette ‘Hope List’ de chansons, reflétant un optimisme certain. Cet album est remarquable, ce groupe est fabuleux, et je vous recommande vivement d’y jeter une oreille, si ce n’est votre attention toute entière !

À écouter si vous aimez : Mallory Knox, Deaf Havana, Twin Atlantic

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