man is not a bird survived the great flood album

Man Is Not A Bird est un quatuor originaire de Paris, dont le style musical reste, encore aujourd’hui, à définir ; mêlant shoegaze, post rock ou encore stoner drone, le groupe est comme une nouvelle vague dans le paysage de la musique alternative rock.

Ils se forment en 2012 et diffusent un premier single, Sound Of Spring, en 2013. Ils misent tout sur les concerts, et assoient ainsi une réputation solide.

En mars 2015 sort leur premier album, intitulé Survived The Great Flood, sur le label Splendid. À ce propos, le groupe déclare que cet album recense les titres qu’ils aiment le plus jouer en live.

Les onze pistes de l’album délivrent des ambiances différentes : en majorité composé de morceaux instrumentaux, la bande s’offre cependant la présence d’Alexandra Morte de Whirr sur Running Endlessly, choisi comme troisième single extrait. Un morceau énergique, puissant, mettant à l’honneur les guitares et toute une panoplie de sonorités.

Le morceau éponyme reste dans la même atmosphère que Running Endlessly : rythme soutenu, guitares omniprésentes… Tout est là pour s’imaginer ce morceau en live : efficace en est le maître mot ! Si la cadence se veut importante au début du morceau, la fin, elle, est plus lente.

Tendresse, un morceau assez spécial, de par les voix que l’on entend de temps à autre. Les phrases, les mots, n’ont aucun sens, il n’y a aucune logique ! C’est assez drôle et spécial à la fois, et l’instru utilisée est vraiment excellente ! Partant de sons lents, basiques, les guitares et la batterie montent le volume et se décuplent à partir de 3 minutes et quelques secondes. Je ne suis pas une femme tendre, mais là, c’est un grand oui !

Vient ensuite Troy, le morceau pop/punk des années 90 par excellence : un rythme soutenu également, une durée qui ne dépasse par 3 minutes (oui, je généralise à mort). Cependant, Man Is Not A Bird sait trouver une alternative à cette cadence entendue tant de fois.

Symphony est la sixième piste de Survived The Great Flood. Un morceau intéressant, encore une fois grâce à ses sonorités et à l’alternance du tempo. C’est encore un coup de coeur ! Je vous laisse vous faire votre propre opinion :

D.I.P, choisi en janvier dernier pour être le premier extrait de l’album, est un morceau plus « lourd », planant. Cette atmosphère ambient est non seulement due au rythme, mais aussi à la voix qui résonne, tel un écho. Ce n’est vraisemblablement pas la même ambiance que sur les précédents morceaux, mais le groupe parvient à montrer une autre essence de sa palette musicale.

C’est LE morceau qui me fait vous dire que vous devez absolument vous pencher sur cet album et vous intéresser à ce groupe. De plus, si vous avez l’occasion de les voir en concert, je vous conseille vivement de vous y rendre ! Certes, c’est la crise, mais c’est un autre débat.

Yugen sonne tout d’abord comme un morceau électro, de par les sons introductifs. Tout comme pour Troy, la durée ne dépasse pas 3 minutes, et donne ainsi au quatuor une nouvelle occasion de développer ses instru’ en peu de temps.

On revient à des sons plus bruts avec Explorer : guitares, choeurs, tout est réuni pour façonner un morceau rock ! Man Is Not A Bird garde tout de même son habitude de travailler ses mélodies et les sonorités pour donner à chaque titre sa propre ambiance. Comme quoi, on n’a pas toujours besoin d’avoir du chant pour faire ressentir des émotions, des sensations, aux auditeurs, et ce titre en est encore une belle preuve !

Change Of Scenery est un titre « à part », notamment par sa durée (inférieure à 2 minutes). C’est comme si l’on augmentait peu à peu le volume d’une instrumentalisation, pour couvrir le son de notre entourage. Ce titre me rappelle l’atmosphère présente sur le deuxième album de Bon Iver.

Paradisae Apoda clôture l’album avec une intro lente, à la guitare. On peut entendre des voix en guise de bruit de fond, sans grande clarté cependant. Je pense à un film qui serait diffusé pendant que la musique joue. Le côté stoner ressort plus que jamais sur ce morceau, ce qui ajoute un nouvel aspect à la musique du quatuor parisien.

Même si le peu de parties chantées est en majorité réalisée par des choeurs, le groupe reste en premier lieu un « groupe instrumental ». Avec ce premier opus, Man Is Not A Bird place la barre assez haute, et s’inscrit dans un style plutôt rare. Cependant, c’est un disque très intéressant à découvrir, au même titre que son artiste. Check this out !

À écouter si vous aimez : sleepmakeswaves, Bon Iver, Iron & Wine

man is not a bird groupe live olympia paris