moan snake moan bror gunnar jansson

C’est comme un retour à l’époque des westerns, un aller simple pour le Far West. Dès les premières notes de Moan Snake Moan, dès les premières intonations de la voix de Bror Gunnar Jansson, « frère » Gunnar Jansson en suédois, on s’imagine en compagnie des cow-boys durs à cuire sortis tout droit des films de Sergio Leone.

Il suffit de l’écouter attentivement pour tout de suite capter qu’il a la musique dans la peau, que son univers est bourré d’influences et d’émotions, toutes jetées dans les dix morceaux de cet album.

L’auditeur se voit offrir une large palette sonore et passe par tellement de sensations ! On peut parler d’inquiétude, lorsque l’on écoute William Is Back et One For Earth, cette dernière étant exclusivement instrumentale. Une mélodie répétitive pour la première, un morceau sans paroles pour la seconde, ce qui laisse à Jansson l’opportunité d’établir différents sons, différentes ambiances. D’une durée supérieure à 7 minutes, One For Earth fait partie de mes coups de coeur de cet album.

Gunnar Jansson remonte la dose pure de blues avec He Had A Knife In His Hand, morceau dont il écrit en ce moment la seconde partie, entre les concerts de sa tournée française.

he had a knife in his hand part II bror gunnar jansson

Vient ensuite Ain’t No Grave, son exceptionnelle reprise de Claude Ely, grâce à laquelle je l’ai découvert sur Internet. Comment expliquer ces frissons qui me parcourent à chaque fois que j’écoute sa version ? Il ne fait pas que reprendre une chanson, il la joue en y jetant tous ses démons ! Si Jansson devait nous prouver son talent qu’à travers une seule chanson, celle-ci serait parfaite pour envoûter les auditeurs les plus sceptiques.

D’un morceau entraînant, on passe à un autre plus calme. New Mountain Ballad N°1 est le titre le plus long de l’album, dépassant les 8 minutes. C’est une magnifique chanson sur laquelle Jansson offre au public son savoir-faire vocal. Aucune fausse note !

L’intro de TV peut paraître surprenante, plus « aiguë » que ce que l’on a pu entendre jusque là. La voix retravaillée du bluesman a été comme enregistrée directement sur une vieille radio. Je n’ai pas d’affection particulière pour cette chanson, mais rien que pour son originalité et le fait qu’elle soit en marge de l’univers général de l’album, elle reste géniale !

L’album se termine sur God Have Mercy, titre plutôt symbolique pour une conclusion. L’auditeur replonge dans l’univers du musicien, dans son blues teinté de folk. Certaines sonorités de cette chanson me feraient penser à quelques unes de Moan Snake Moan Pt. I (Rattlesnake).

J’ai décidé de ne pas parler de tous les morceaux présents sur ce disque, tout simplement pour vous laisser quelques mystères. N’hésitez surtout pas à vous intéresser à ce musicien plein de talent, il a vraiment quelque chose de plus que beaucoup d’autres artistes.

bror gunnar jansson