palisades erase the pain rise recordsPalisades – Erase The Pain

C’était l’une des dernières sorties attendues de cette année ! Erase The Pain, le quatrième album studio de Palisades, est sorti le 28 décembre sur le label Rise Records. Produit par Howard Benson, (My Chemical Romance, Of Mice & Men, In Flames), il est mené par le premier single extrait, War.

Lou Miceli Jr. (chanteur) explique : « les gens sont rongés par leurs habitudes et la meilleure manière de s’en sortir est de trouver des solutions temporaires pour combler leur douleur. En tant qu’individus d’une société, nous sommes inconscients des conséquences de nos actions. Si vous essayez de nettoyer avec du kérosène, vous vous brûlerez. Les remèdes provisoires sont comme des bandages et ne font que panser des blessures encore ouvertes. D’une manière ou d’une autre, cela mène à des problèmes plus gros et à des relations meurtries. »


En quelques mots

Palisades est un groupe américain de style post-hardcore formé en 2011 dans le New Jersey. Cette même année, ils auto-produisent un premier EP. Rise Records leur propose ensuite de signer leur premier contrat. La bande assure à l’époque la première partie de groupes tels que Capture The Crown et Famous Last Words.
Pour promouvoir Erase The Pain, ils s’apprêtent à supporter Nothing More, Of Mice & Men et Badflower en 2019 (que personne ne s’enflamme, c’est une tournée US).

Cinq membres composent le groupe : Louis Miceli (chanteur), Matt Marshall (guitariste), Xavier Adames (guitariste / choriste), Brandon Elgar (bassiste / choriste) et Aaron Rosa (batteur).
Christian « DJ » Graves » Mochizuki (DJ / programmateur / claviériste) est un « session member ». 

Contexte 

Moments de doute, de colère et de fatigue. La conception du disque fut si laborieuse que le groupe s’est demandé s’il serait un jour terminé. La composition d’Erase The Pain a appris au quintette à se serrer les coudes et à surmonter les obstacles ensemble.

À ce propos, ils déclarent considérer cet opus comme un lien qui les unit. Ce même lien qui, espèrent-ils, pourra aider les gens, même pour quelques minutes. Chaque chanson représente une façon de sortir des ténèbres, de se rendre compte qu’il y a de la lumière au bout du tunnel. 


L’album

Entre morceaux aux riffs relevés et balades pop/rock efficaces, on pourrait dire que Palisades sonne comme n’importe quel groupe du même style. On pourrait même aller jusqu’à dire que la recette est pratiquement la même pour chacun.

Pourtant, ce que j’ai apprécié en écoutant Erase The Pain, ce sont les fluctuations dans la voix de Louis et les soupçons ça et là de musique électronique. Les quelques notes de synthé mêlées à la production impeccable apportent un nouveau souffle au son du sextuor. Depuis l’intégration de Christian Mochizuki courant 2016, la musique a changé de tonalité. Par conséquent, elle est devenue plus aérienne et nous permet d’apprécier davantage les passages intenses.

Quelques titres marquants

Si War est un choix de premier single logique, Ways to Disappear, la piste suivante, est une balade au refrain montant dans les sphères slow rock (ma faiblesse, j’avoue). La construction est classique : couplet / refrain / couplet / refrain / pont / refrain. L’ajout de cordes au pont rend l’ensemble beau et touchant. Ces 4 minutes matérialisent ce pourquoi je serai toujours émue en écoutant ce style musical. 

Mais Palisades n’est pas qu’une copie de Lifehouse ou Dangerkids, en témoigne cet intro de Ghost et sa sonorité plus énergique. Ainsi, le chant clair court sur toute la chanson et le travail instrumental est, encore une fois, très réussi. Ces quelques touches de synthé en plus à la compo guitares / basse / batterie font se démarquer le tout.
Le titre éponyme rejoint mon propos concernant les notes de synthé posées avec parcimonie sur le refrain. 

Mon expérience

Fragile Bones est mon morceau préféré de l’album, rien que pour l’arrangement apporté à la voix dans le refrain. L’instru’ évolue d’une intro slow à la guitare à une fin en trombe dont il est difficile de se remettre. Derrière les paroles se cache une critique de ce fléau que sont les relations toxiques. Un sujet dans l’ère du temps, depuis bien trop longtemps…

La dixième piste, Shed My Skin, conclut l’album et confirme une certaine logique dans la tracklist. Effectivement, l’une des grandes qualités d’Erase The Pain est de donner au public une expérience accessible, celle d’écouter les titres s’enchaîner de façon évidente.

On part de Vendetta en intro, avec un rythme accrocheur et un refrain entêtant, pour finir sur Shed My Skin, qui fait s’imbriquer pistes de chant clair et scream. Le tout offre un relief entre des couplets sur une atmosphère light et un refrain sur lequel les musiciens détonent.

Un point négatif ?

J’aurais apprécié une prise de risques sur cet album. Des morceaux à la structure différente, d’autres instruments… Après quelques années de carrière, ça aurait pu être un moment intéressant pour explorer d’autres horizons.

Palisades est un groupe prometteur et j’espère pouvoir assister à l’un de leurs concerts pour écouter ce que donne Erase The Pain. Je pense que des musiciens additionnels pourraient apporter plus de relief aux chansons. Cependant, les samples pourront assurer une partie du job !

Quelques chiffres

Leur premier album, Outcasts (2013), est entré à la 181ème place du Billboard Top 200 et s’est retrouvé 7ème du classement Hot New Artists.

La Playlist « Erase The Pain » sur la chaîne Youtube de Rise Records compte + de 8000 écoutes.

+ de 700 000 écoutes sur Spotify

+ de 154 000 fans sur Facebook

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