Red Forest naît après la dissolution de R2jeux, ancien groupe d’Alan et Tony, aujourd’hui respectivement guitariste et programmateur du quatuor. Le groupe normand, de Caen plus précisément, se forge une identité musicale basée autour de sons aériens, rock, mêlé à du post metal.
Ils sortent leur dernier et second EP, 13.10.16, en mai dernier, après un premier éponyme en février 2014.
L’enregistrement comporte quatre titres. La première piste, Raha, démarre par un rythme assez lent mais prenant. Un son proche des slows de Jimmy Eat World, des sonorités proches de celles d’Angels & Airwaves, comme j’ai pu le faire remarquer dans cet article.
Le morceau est exclusivement instrumental, mais au même titre qu’un Bulletproof Cupid de Placebo, des paroles n’auraient été d’aucune utilité.
Ce que l’on apprend de Red Forest en écoutant cet EP, c’est qu’ils travaillent beaucoup sur l’instrumentalisation et la musique. Raha finit en mode saturation… pour laisser place à la batterie introduisant Dernier Souffle, la seconde piste.
La musique reste planante, voire très intense à mesure que les notes de guitares s’envolent dans les aigus. La partie « parlée », une sorte de dialogue, arrive peu avant les 3 minutes.
Vésuve démarre ensuite avec une sonorité plus pop/rock que les précédents morceaux, dû aux fûts de Rudy, plus rapides. Une guitare plus lourde et accrocheuse s’ajoute ensuite à l’ensemble.
En fond, la prog made by Tony et la partie criée relèvent le morceau en quelque chose de beaucoup plus intéressant, et le rend ainsi plus intensif.
If I Was In L.A. clôture l’EP. Pour un dernier titre, les musiciens assurent. C’est un morceau que j’adorerais avoir la chance de voir en live. Si vous ressentez la musique « physiquement, » dites-vous bien que ce morceau vous donnera la chair de poule. C’est du très grand art, et je dis ça pour ce titre comme pour l’EP dans sa totalité.
Red Forest livre un EP de 4 titres riche en intensité, en profondeur musicale. Le mélange post-rock, post metal et aérien donne du relief à chaque partie instrumentale des quatre morceaux. La seule chose que l’on pourrait reprocher aux musiciens, c’est qu’il n’y ait pas plus de titres, et donc pas d’album, mais la qualité reste de très haut niveau, et donc l’emporte largement sur la quantité.
À écouter si vous aimez : Angels & Airwaves, If These Trees Could Talk, Headcharger