Un an après leur premier EP Self Help, Woes revient aujourd’hui avec un album parfait pour démarrer l’été. Dix titres composent Awful Truth (UNFD) dont les singles Suburbs, Money Shoe, Fancy… Le groupe assurait la première partie de Millencolin en Europe au printemps et jouera ce soir, à guichets fermés, au Garage de Glasgow. C’est le premier concert de leur tournée au Royaume-Uni en tête d’affiche.
Comme l’ont souvent souligné les garçons, ils ont à coeur d’inclure leurs styles musicaux favoris. Ainsi, on retrouve du hip hop, R&B, de la pop, du punk, des sonorités prog et math rock…
Chronique
L’intro, Boy, est un mix d’electro et de pop punk. Fake Friends suit sur une note pop punk / rock dont le refrain entraînant rappelle la marque de fabrique de noms incontournables du genre. Fancy est clairement le plus ensoleillé de la tracklist, non seulement par son clip, mais par son tempo.
Le quatuor frappe par son professionnalisme dans sa musique et son autodérision dans le clip. C’est exactement ce qu’il faut pour marquer les esprits et se démarquer d’autres groupes du même style.
Soudain changement d’ambiance avec Money Shoe. Le morceau est indéniablement influencé par le hip hop et le R&B dans les instruments et la rythmique. À son propos, le chanteur DJ explique : « Cette track parle du fait d’être fauché et de vouloir utiliser la musique pour assurer une meilleure vie à tes proches. Nous avons approché les choses avec une perspective qui match plus celle d’un rappeur qu’un groupe de pop punk. Grâce à cela, on a pu écrire des paroles qui se détachent pour coller à la musique. »
Le titre éponyme revient sur une note plus rock, mais tout aussi énergique. Une fois de plus, le refrain reste en tête et permet aux couplets d’apporter du relief. J’adore le break et la façon dont le rythme reprend de plus belle.
Seconde partie
La seconde partie démarre avec Suburbs, le premier single extrait de l’album. Celui-là ne déroge pas à la règle : un refrain marquant et une liberté dans les couplets et les arrangements. Ce choix a parfaitement servi d’échantillon au reste du disque. Comme Sean l’expliquait en interview en avril dernier, le clip a été filmé en une prise, en quelques heures. Le contraste pro / autodérision est on ne peut plus remarquable ici. La chanson est excellente et le clip se détache de l’image d’un groupe sérieux et sûr d’eux !
Mess et Cross sont sans doute les morceaux les plus lents. Néanmoins, cela n’enlève en rien leur qualité et met en avant les capacités vocales de DJ. Les choeurs sur Mess apportent également une certaine splendeur à l’ensemble. Sur Cross, le quatuor apporte plus de touche électroniques qui donnent un son minimaliste. Celui-ci fait partie de mes préférés de l’album.
Gone Forever donne un coup de collier en sa place d’avant-dernière piste. Les guitares sont à nouveau branchées et l’electro est mis de côté pour nous laisser apprécier encore un peu de pop punk. Cette atmosphère est idéale pour nous laisser glisser vers la conclusion d’Awful Truth. Je suis passée par tant d’ambiances et d’émotions différentes que des réécoutes ne sont pas en trop !