C’est le 12 juin 2017, lors de la troisième édition du Longlive Rockfest organisé par Le Transbordeur et Alternative Live, que j’ai eu l’occasion d’interviewer As It Is. Originaire de Brighton, le quintette se forme en 2012 et signe sur le label Fearless deux ans plus tard. À son actif, on compte 4 EPs et 2 albums.
Ce qui devait être une interview filmée se transforme donc en ces quelques mots, le son étant vraiment très mauvais dû au placement mal calculé de mon appareil ce jour-là.


 

 

 

okay. est sorti en début d’année. Après quelques mois, quels sont vos sentiments ?
Benjamin Langford-Biss : On est super contents !
Patty Walters : Ouais ! On a l’impression qu’il est sorti il y a bien plus longtemps que ça.
Benjamin : Oui. Je crois que l’on a tourné de partout dans le monde depuis sa sortie. On a pu contempler l’accueil de l’album… C’était génial ! C’est le genre de chose que tu ne remarques pas trop jusqu’à ce que tu le voies…
Patty : Ouais ! Il y a beaucoup plus de tatouages à l’effigie de okay. que du précédent album. Cela veut peut-être dire que c’est un meilleur album, je sais pas…
Benjamin : J’ai vu des tatouages représentant cet album avant même qu’il ne soit sorti. On ne savait même pas si les gens allaient l’aimer !

Quelle perception avez-vous de votre groupe ?
Patty : C’est intéressant. Je crois qu’on a la pire perception de ce groupe.
Benjamin : Nous sommes très pessimistes !
Patty : Étant au sein de ton propre groupe, c’est très difficile de savoir quel succès tu as, à quel genre tu appartiens, comment tu t’en sors, etc. On se voit toujours comme un petit groupe.
Benjamin : Je crois que les gens pensent que l’on est plus grands qu’on l’est réellement.
Patty : Oui, je pense aussi !
Benjamin : On se déplace encore avec un van, on installe notre matériel sur scène. Je crois que l’on a une plus grande perception de ce que nous sommes sur Internet. Mais comme je le disais, nous sommes très autocritiques, on adore se moquer de nous-mêmes. Nos fans aiment se moquer de nous, ce qui est top ! On adore ça.

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=Vi-pbPNiL3s&w=1280&h=720]

Question pour Patty Walters : pourrais-tu me parler de cette chanson autobiographique, Hey Rachel ?
Oui ! Il y a dix ans, ma soeur a commencé à faire face à des problèmes d’angoisse et d’anxiété. Au point où elle ne pouvait plus aller à l’école, voir ses amis… Je ne savais pas quoi faire, cela me faisait peur. Ce que l’on sait de cette maladie aujourd’hui est complètement différent de ce que l’on savait il y a dix ans. On en parlait pas ouvertement. J’avais peur, je ne savais pas comment gérer ça, nous nous sommes donc perdus de vue. Nous ne nous parlions plus, nous étions devenus des étrangers l’un à l’autre. Mais depuis quelques années, nous nous sommes de nouveau rapprochés, mais j’ai encore ces regrets au nom desquels je voulais m’excuser.
Quand nous avons unanimement décidé d’écrire un album plus personnel, cela s’est avéré être une évidence que je devais écrire là-dessus. Je me suis dit que c’était un point de non retour : si les paroles étaient à ce point honnête, tout devait également l’être.
Cette chanson reflète ces dix ans de regrets pour lesquels je veux m’excuser, et que je peux finalement enterrer. Elle est très importante pour moi !

Diriez-vous que okay. est un album plus personnel que Never Happy, Ever After (2015) ?
Patty : Certainement, oui ! Never Happy est un album très personnel. okay. est à propos de nous-mêmes, et ce que nous traversions à l’époque. Nous voulions que cet album soit autant honnête, si ce n’est plus, donc nous avons écrit sur nos familles, etc. Nous avons encore des chansons au « caractère introverti » comme No Way Out et Okay.
Benjamin : Les morceaux de okay. sont à propos de choses plus spécifiques de certains moments que celles de Never Happy.
Patty : Oui. Il était parfois plus facile de se cacher derrière des métaphores. On parlait de ce qu’il se passait, de ce que l’on ressentait…

Vos influences et ce qui vous inspire pour écrire et composer vos chansons.
Nous sommes cinq, et avons donc cinq personnalités bien distinctes, notamment au niveau de nos influences. Nos goûts communs se concentrent autour de Jimmy Eat World, Taking Back Sunday, Motion City Soundtrack, New Found Glory… J’aime aussi la musique électronique. On écoute tous des trucs bizarres !
Je pense qu’on était plus à l’aise avec cet album dans le sens où l’on a pas cherché à s’écarter de nos influences, mais plutôt à les étreindre. Nous sommes cinq personnalités différentes, donc cinq catégories de goûts différents. Tant que notre musique rassemble la voix de Ben et la mienne, ça sonne comme du As It Is !

Si vous deviez collaborer qu’avec un seul artiste.
Patty :
Je choisirais Owl City.
Benjamin : Patrick Stump
! J’aurais aussi pu choisir Taking Back Sunday.

Vos récentes découvertes musicales.
Benjamin : J’ai l’habitude de ne pas écouter trop de nouvelle musique, mais plutôt de redécouvrir d’anciens albums, artistes des années 2000. Des trucs que je ne connaissais pas à l’époque. En fait, je découvre de la nouvelle musique qui est en fait ancienne.

Si vous deviez décrire votre groupe en utilisant quelques mots seulement, lesquels choisiriez-vous ?
Benjamin : Pitoyable.
Patty : Tristes. Pessimistes.
Benjamin : Moyen.
Patty : Dramatique.
Benjamin : Ouais ! C’est probablement plus que quelques uns… Quelques uns, c’est 3 à 4.

What’s next ?
Patty : Nous avons quelques jours « off », puis des trucs dont on ne peut pas parler pour le moment arrivent.
Benjamin : On en parlera bientôt…


              

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