Human Song est un groupe de post alternative/rock français, fondé en 2012. Trio dont la personnalité est sans nul doute contenue dans la voix de la chanteuse, Jane Lake. C’est un univers musical assez original, entre puissance et noirceur, mélancolie et rock brut. Lorsque j’écoute ce groupe, je pense à d’autres tels que Within Temptation, Kutless ou encore Plumb. Leur premier EP, intitulé The Birth of Seven Crows, sort en octobre 2013. Human Song part en tournée dans l’est français jusqu’en juillet 2014. En novembre suivant, le maxi Through the Window, consacré au dernier single de l’EP, donne carte blanche à trois artistes de Strasbourg, évoluant dans un style électronique : iikyh, The Silent Ones et CATERVA.

human song groupe

Pouvez-vous présenter Human Song en quelques lignes ?
Human Song est un trio né en janvier 2012 avec Jane Lake au piano et chant, Mathew Corner à la basse et Rilenté à la batterie.
Nous avons, dès le début des répétitions, construit un set pour le live en nous basant sur les compositions que Jane avait déjà, et que nous avons présenté au public avant d’avoir sorti l’EP The Birth of Seven Crows. Puis, début 2013, un an après la formation du groupe, nous sommes entrés en studio.
Human Song est un projet motivé par la découverte, la curiosité. Nous aimons mêler différents arts. C’est pourquoi, depuis fin 2013, nous travaillons avec une compagnie de théâtre (l’Eveilleuse). Nous composons les bandes son des spectacles, et parfois, nous jouons en live avec les comédiens.
Il est certain qu’en trois ans, le groupe a beaucoup évolué. Nous nous sommes construit une expérience solide à travers les lives, le studio, le théâtre, la création de notre structure Let Them Walk… L’EP The Birth of Seven Crows a marqué le public. Nous avons fait pas mal de concerts, et nous revenons tout juste d’une tournée européenne. Nous aimons rencontrer le public, discuter avec les gens après les lives.
Aujourd’hui, nous sommes repartis en création pour un album.

Pourquoi avoir choisi « Human Song » pour votre nom de groupe ?
Jane : Le nom du groupe nous est venu naturellement. Je suis totalement fascinée par l’être humain, par sa complexité, ses sentiments… J’avais envie d’écrire pour l’humain, de m’adresser directement à lui à travers mes propres expériences et ressentis.

La voix de Jane apporte un plus non négligeable à l’identité du groupe, se plaçant entre Within Temptation et Tori Amos, mais comment vous définiriez-vous par rapport aux autres groupes de rock français ?
On ne peut pas vraiment se comparer aux autres groupes de rock en général. Nous suivons notre intuition. La scène rock est très variée, notre musique peut évoquer des influences déjà très différentes à notre public.

Quels ont été les rencontres et les événements les plus importants de votre carrière ?
Jane : Il y en a eu plusieurs. En ce qui me concerne, il y a un live qui m’a particulièrement émue. L’an dernier, nous avons eu le privilège de jouer au Théâtre Actuel de Strasbourg. Une très belle salle. Nous y avons donné un concert de type unplugged avec un magnifique piano à queue. Nous jouons très peu dans notre région, alors y donner un live dans un tel lieu avec un public enchanté de notre retour sur Strasbourg, c’était unique.

Vous avez sorti un EP en 2013, intitulé The Birth of Seven Crows.
De quoi vous êtes-vous inspiré lors de l’écriture et la composition des morceaux ?

Il y a une vraie idée de naissance dans les morceaux qui composent l’album The Birth of Seven Crows, le titre l’évoque. Cela affirme cette naissance du groupe que nous sommes, du son, des mots. Pourtant, cette idée s’est révélée à la fin de l’enregistrement, lors du choix du titre, il n’y avait pas d’idée pré-conçue sur ce thème avant la composition, ça s’est fait naturellement. Il y a aussi les thèmes de l’humain, son apparence, le reflet qu’il dégage, sa dualité. Cet album évoque aussi son emprisonnement, son départ, sa trace. Les thèmes sont assez variés.

Avez-vous eu carte blanche sur votre manière de travailler ?
Bien sûr ! Nous sommes nos propres producteurs. Que ce soit dans nos créations ou en partenariat avec la compagnie de théâtre, nous avons toujours carte blanche. Les gens avec qui nous travaillons aiment notre univers et nous font confiance. Ils voient rapidement que nous avons une grande exigence envers nous-même. Et jusqu’à présent, ça a très bien fonctionné.

Pourquoi avoir choisi un tel titre ?
Nous sommes partis du principe que chaque titre était un « crow » : une sorte d’oiseau qui représente une certaine liberté dans son envol, sa légèreté, mais qui est emprunt à de lourds et sombres symboles.

Vous travaillez actuellement sur un concert pyrotechnique pour cette année.
Pouvez-vous m’en dire plus ?

Nous avons fait il y a un an un live où était présent un artificier. Il est venu nous voir après le concert pour nous proposer l’idée. Il a trouvé notre univers très visuel et a eu beaucoup d’idées en nous voyant jouer. Quelques jours plus tard, nous étions en réunion avec lui et c’était parti. Le premier projet du clip avec pyrotechnie, This is not a Song For War, était lancé. C’était complètement fou comme idée ! Ça nous a tout de suite emballé. Concernant la pyro, on a tout découvert avec lui. L’expérience du clip a vraiment bien marché et on a décidé de poursuivre l’aventure pour le live. En mars, nous étions justement en résidence pour caler le show lumière et pyrotechnique.

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Où voudriez-vous mener ce projet ?
Nous proposons ce show pour des scènes en plein air, festivals et aux villes. Nous avons quelques pistes à l’heure actuelle. C’est en train de se développer.

Avez-vous quelques exclus à livrer ?
Le line-up va probablement évoluer.

Avez-vous une ou plusieurs anecdotes de studio et/ou de vie en tournée à me raconter ?
Oui ! Concernant This is not a Song For War. Elle a été enregistrée en one shot, en même temps que la vidéo prise dans le studio The Middle of Nowhere, et pour l’anecdote, sachez que nous avons dû oublier certaines prises car l’ampli basse captait la CB de la police !

Que pensez-vous de l’industrie musicale d’aujourd’hui ?
À l’heure actuelle, elle est toujours en plein changement. Les procédés ont très clairement évolués. Et même si cette période est difficile pour beaucoup d’acteurs de la scène musicale, elle peut être propice à la créativité de chacun pour se réinventer.

Si vous aviez le pouvoir d’y changer quelque chose, le feriez-vous ? Si oui, quoi ?
Mathew : Je ne pense pas que quelqu’un en particulier puisse avoir le pouvoir de changer les choses. Je pense que cela appartient à chacun. Nous devons rester ouverts et curieux pour permettre aux artistes que l’on apprécie de développer leur art. La crise de l’industrie du disque crée de nombreux déséquilibres, mais je pense que ça laisse le champ libre aussi à de nombreux acteurs de la scène culturelle pour découvrir de nouvelles façon de diffuser l’art. Par exemple, en ce moment, les labels indépendants ont beaucoup plus de poids.

Y a-t-il un artiste et/ou un album en particulier qui vous ait donné envie d’être musicien ?
Jane : Pas particulièrement. J’ai toujours baigné dans la musique et dans l’art en général. Mais si je devais citer un album, ce serait mon premier souvenir musical : l’Unplugged de Nirvana. Mes parents l’écoutaient tout le temps, et j’étais complètement fascinée par cette musique.
Mathew : Idem pour moi. Je me rends compte que les albums qu’écoutaient mes parents ont construit ma façon de concevoir la création musicale, je pense notamment à Iggy Pop, Phil Spectrum, The Stranglers ou même Gainsbourg.

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Avez-vous déjà ressenti quelque chose de fort durant un concert ?
Bien sûr ! Nous avons récemment assisté à un concert intimiste d’Anna Calvi, en solo, à la Popartiserie (Strasbourg). C‘était un moment intense.

Quel(s) artiste(s) voudriez-vous voir en live, un jour ?
On a déjà pu voir beaucoup d’artistes. Après, il y en a encore que nous aimerions voir, comme Neil Young ou Björk par exemple.

Si vous ne pouviez collaborer qu’avec un seul artiste dans toute votre carrière, qui choisiriez-vous ?
Nous préférerions encore travailler seuls, plutôt que de devoir trancher définitivement parmi tous les artistes que nous aimons. Nous avons bien réfléchi à cette question, et il est vraiment impossible de répondre.

Quelles sont les villes dans lesquelles vous aimeriez jouer ?
Jane : New York m’interpelle !
Mathew : J’avoue que nous aimerions jouer dans tous les continents, donc la liste des villes risquerait d’être un peu longue.

the prodigy the day is my enemy album

Le meilleur album de votre collection ? Le pire ?

Mathew : J’ai un meilleur album qui varie chaque semaine. En ce moment, j’alterne entre The Day is my Enemy de Prodigy ou Meddle de Pink Floyd.

Et je ne crois pas avoir de « pire album », il y en a des particuliers, et c’est d’ailleurs ce qui fait leur charme. Je pense notamment à Transes de Phil Spectrum, il contient des extraits de musiques de spectacles.

Votre plus vieil achat ? Le plus récent ?

Jane : Mon plus vieil achat : Toxicity de System Of A Down. Le plus récent : Restriction d’Archive.

Mathew : Mon plus vieil achat : Conspiracy of One de The Offspring. Le plus récent : The Day is my Enemy de Prodigy.

Les 5 morceaux que vous écoutez le plus en ce moment ?

Les Sirènes du Dernier Age (II) – Le Dernier Jour Entre Ciel et Mer des Argonautes – Diane Daher

Vos récents coups de coeur musicaux ?

Jamie N Commons, Rival Sons.

What’s next ?

La première partie de Shannon Wright à l’Echo System le 25 avril et l’album pour 2016.

human song groupe