Avez-vous une ou plusieurs anecdotes de studio et/ou de vie en tournée à me raconter ?
Ce qui se passe dans le van, reste dans le van ! Homecour, à coté de Metz. Thomas (basse), malade, qui sort deux fois de scène pour vomir, et chaque fois il est revenu… visage du black metalleux !
Que pensez-vous de l’industrie musicale d’aujourd’hui ?
Kriss : Vu la gestion des maisons de disques dans les années 80/90, ce n’est pas étonnant d’arriver au résultat d’aujourd’hui. On habitue les gens à écouter des musiques pauvres harmoniquement et rythmiquement, donc pourquoi payer pour ça ? Après, ça supprime des intermédiaires comme il y a beaucoup moins d’argent dans le système. Avec les avancées technologiques, on peut enregistrer un album à moindre coût.
De toute façon, la scène metal en France est complètement artificielle. Tu as l’impression qu’il y a 50 groupes qui vendent… alors que ça se compte sur les doigts d’une seule main. Entre ceux qui payent pour jouer en ouverture de groupes connus, ceux qui payent pour les « like », ceux qui payent pour être en couverture de magazines, passages radio, chroniques… En gros, si tu as de l’argent, ton groupe est connu… Disons que maintenant, faut atteindre 10 ans d’existence d’un band pour avoir des retombées, et si ça ne marche pas faut faire autre chose !
Si vous aviez le pouvoir d’y changer quelque chose, le feriez-vous ? Si oui, quoi ?
Kriss : En fait, je changerais la mentalité des gens, pour qu’ils sortent plus aux concerts. La première chose : je baisserais le prix de la bière. Ça peut paraître gros beauf, mais en Allemagne, quand tu vois que sur n’importe quel plateau de groupes, connus ou underground, il y a 2 à 3 fois plus de public grâce à ça.