Interview : Of Virtue
Vendredi, Of Virtue dévoilait Omen (Arising Empire), son quatrième album studio. Cinq ans après ma première interview du groupe, il était temps de renouveler l’expérience ! En parlant d’expériences… les musiciens en ont vécu beaucoup dans ce laps de temps, sans parler du changement de line up. Of Virtue est aujourd’hui à l’aube de défendre son excellent quatrième disque dont je vous parle ici.
Disclaimer (sclaimer!) : cette interview est la dernière sous le nom One Standing Webzine. En effet, pour celles et ceux qui n’auraient pas suivi, je fais évoluer mon média vers quelque chose qui me ressemble plus. Donc je vous donne rendez-vous mardi 31 octobre pour découvrir la nouvelle identité visuelle, nominative 🙂
Revenons-en à l’interview : je remercie évidemment les musiciens d’avoir pris de leur temps pour répondre à cette interview, ainsi qu’Oliver de FM Music Management pour cette opportunité.
« Lorsque nous nous sommes retrouvés, il y avait cette faim et ce désir de repousser les limites de ce que notre groupe pouvait faire. »
Tout d’abord, je vous remercie de prendre le temps de répondre à mes questions… à nouveau !
J’ai interviewé votre groupe il y a cinq ans (le temps passe vite !), et la première chose qui me frappe, c’est votre progression !
Pas de problème ! C’est un honneur et un privilège de refaire une interview cinq ans plus tard !
Votre quatrième album Omen montre un développement certain sur ses douze nouvelles chansons.
Travaillez-vous toujours de la même manière qu’auparavant ?
Pour Omen, toute notre approche de l’écriture de chansons a changé pour le mieux. La pandémie nous a éloigné les uns des autres, alors pendant cette période, nous avons travaillé sur des choses que nous voulions faire (mais qui ne correspondaient pas nécessairement à l’ambiance d’Of Virtue à l’époque). Lorsque nous nous sommes retrouvés, il y avait cette faim et ce désir de repousser les limites de ce que notre groupe pouvait faire. Il n’y avait pas de « on ne peut pas faire ça » ou « c’est trop …….. » Il suffisait d’essayer toutes les idées sans notions préconçues et de voir où le vent nous mènerait ! Cela nous a amené à travailler avec beaucoup d’amis et de gens qui n’auraient jamais été considérés dans le passé.
Quelles sont les influences que vous avez en commun ?
Parmi les groupes qui nous font vibrer en ce moment, citons Spiritbox, Architects, Bad Omens, Imminence, From Ashes To New, Ice Nine Kills, Don Broco, While She Sleeps, Bring Me The Horizon et un tas d’autres groupes géniaux !
Quels sont ceux qui ont animé chez vous l’envie de devenir musiciens ?
Linkin Park, Breaking Benjamin, Killswitch Engage, Thrice, Story Of The Year, Misery Signals, We Came As Romans, Slipknot… sont quelques groupes qui nous ont aidé à devenir ce que nous sommes aujourd’hui en tant qu’amateurs de musique et en tant que groupe ! La liste est certainement plus longue, mais il s’agit là de quelques-uns des groupes les plus marquants au fil du temps.
« Dans notre esprit, il s'agissait d'aller plus loin que jamais et si cela devait être notre chant du cygne, tout devait être laissé sur la table. »
Il est clair que depuis la dernière interview, vous avez mûri et vécu quelques expériences. Les paroles des chansons d’Omen le prouvent.
Par exemple, vous parlez de l’addiction dans « Sober », qui est un sujet très sérieux et qui peut aussi être tragique. « A.N.X.I.E.T.Y. » se concentre également sur la santé mentale, un sujet auquel Tyler est très lié pour l’avoir enduré (j’espère que tu vas bien <3).
Qu’est-ce qui vous a inspiré durant le processus de création de l’album ?
Aucun d’entre nous ne savait s’il serait en mesure de continuer à faire ce qu’il aimait en raison de la crise que traversait le monde entier à ce moment-là. La perte, le chagrin, la dépendance, la peur de ne pas savoir… sont autant d’ingrédients qui ont conduit à la création d’Omen. Dans notre esprit, il s’agissait d’aller plus loin que jamais et si cela devait être notre chant du cygne, tout devait être laissé sur la table.
Quelles ont été les émotions qui n’ont cessé de revenir durant l’écriture ?
Pour moi, cet album est très sombre. Ce n’est pas très souvent dans l’écriture que nous sommes aussi sombres d’une manière dont nous l’avons été avec celui-ci, mais c’était très cathartique d’aborder enfin des choses dans notre passé que nous ne connaissions même pas. J’ai eu des problèmes d’alcool et de drogue dans mon passé et, pendant longtemps, j’ai laissé les stigmates de la toxicomanie contrôler mes moindres gestes. Je pensais que je devais m’identifier à cette étiquette en raison des choses qui s’étaient produites dans ma vie jusqu’à présent. L’une des prises de conscience personnelles que j’ai eues en parlant à mes amis, c’est que je n’ai plus besoin de m’accrocher à cette personne. Pour avancer dans la vie, je dois me pardonner et permettre à cette partie de mon corps de guérir sans culpabilité ni honte.
« Demain n'est pas promis »
Comme je le disais, Omen est votre quatrième album.
Quel objectif souhaitez-vous atteindre avec cet album ?
Nous voulions faire un disque sans limites pour nous-mêmes. Prendre tout ce que nous avions appris à travers nos voyages musicaux et nos vies personnelles, et l’intégrer dans une oeuvre d’art qui soit la plus émotionnelle et la plus réfléchie que 4 individus peuvent créer.
Comment avez-vous concrétisé cette vision de départ ?
Nous étions tous les quatre assis dans une pièce, en train de parler, de converser et de renouer les liens dont nous avions besoin. Avec le temps, les meilleurs amis peuvent s’éloigner les uns des autres et pour nous, cela a été un signal d’alarme pour toujours prendre des nouvelles des personnes que nous aimons et que nous chérissons. Demain n’est pas promis, le temps n’est pas une ressource infinie, et ce disque nous a aidés à le comprendre et à faire le point sur tout ce que nous avons de bon dans notre vie.
Quel est votre top 5 de vos chansons du moment (celles que vous écoutez le plus) ?
Spiritbox – Jaded
After The Burial – Collapse
Being As An Ocean – Death Can Wait
Sleep Token – Alkaline
Of Virtue – True Colors
Le mot de la fin
What’s next?
Omen est officiellement disponible depuis le 27 octobre et nous avons notre release party à Lansing (Michigan), le 4 novembre au Grewal Hall ! Les mots ne suffisent pas à décrire à quel point nous sommes enthousiastes à l’idée de célébrer la sortie de ce travail d’amour. Après cela, nous avons une série de concerts pour clôturer l’année et ensuite, c’est parti pour 2024 !
FFO : Bad Omens, Until I Wake, Versus Me