Aujourd’hui en interview sur One Standing Webzine – PURRS (rock) qui a sorti Rhythm + Ethics, son nouvel EP, le 12 mars dernier. Le quatuor originaire d’Angoulême redore le blason du rock ‘purrs’ et dur. Ces cinq nouveaux titres révèlent avec pertinence l’énergie garage, les mélodies cold wave mêlées à l’esprit de la scène British. Un mix entre indie rock et post-punk qui nous rappelle la musique de Shame, IDLES et The Murder Capital.
Ce vendredi, le groupe mettra en ligne une release party vidéo de 3 titres filmée aux Abattoirs de Cognac. De quoi nous rappeler à quoi ressemble un concert au cas où on l’ait oublié après autant de temps sans événement live… Avant du nouveau contenu visuel de PURRS, voici une interview réalisée grâce à Clément, leur super attaché de presse.
Le groupe
Pourriez-vous me parler de votre groupe ?
Ça va faire 10 ans qu’on joue ensemble. On a commencé avec un groupe de pop qui s’appelait Oh Ulysses avec lequel on a fait nos premières sorties et nos premières dates un peu partout en France. PURRS est né il y a un peu plus de 5 ans quand on a ressenti l’envie de prendre un virage plus rock, plus sombre. Puis est sorti notre premier EP sous ce nom dans la foulée par nécessité de montrer notre nouveau virage, et d’autres concerts ont suivi.
Quels ont été les challenges rencontrés depuis vos débuts ?
On a réussi à garder un rythme de travail malgré nos vies étudiantes pendant quelques années. On a été éparpillé mais merci la SNCF le sang ! Le groupe nous suit quelle que soit l’évolution de nos vies personnelles. Il est vraiment le lien entre les 4 meilleurs amis que nous sommes.
C’est la première fois qu’on s’entoure de pros et que d’autres personnes intègrent le projet (médias, accompagnateurs, etc.). On a toujours tout fait et tout financé seuls et l’on est en train de monter une belle équipe.
« On se retrouve tous autour de références communes allant de la brit pop au post punk. »
Quelles sont vos influences communes et celles que chacun apporte au groupe ?
Tout tourne autour de références communes allant de la brit pop au post punk donc on s’y retrouve pas mal dans cette famille du rock indé. Celles-ci vont de Shame à Idles en passant par Murder Capital ou encore Drenge, Kasabian et les DMA’S. On aime ce qui est sombre et quand l’urgence du message se fait ressentir mais on est hyper fans de mélodies et de grands refrains aujourd’hui devenus des hymnes.
Après on a chacun nos petits plaisirs. Par exemple, Elliot et Charly sont de gros fans des premiers Killers et ça se sent dans les rythmiques. Guillaume aime bien les styles un peu plus lourds, l’Allemagne, le métal et la puissance. Yassine écoute plus des trucs d’américains, plus sombres genre Interpol.
On est rarement en désaccord sur la musique de toute façon.
« Pour Rhythm + Ethics on a vraiment voulu faire les choses par nous-mêmes. »
Comment se déroule une session d’enregistrement en studio chez PURRS ? Avez-vous changé votre façon de travailler depuis la sortie de votre premier EP, en 2015 ?
Jusqu’à présent on allait dans des studios où des groupes un peu similaires avaient l’habitude d’enregistrer. On est contents du rendu mais on avait toujours l’impression qu’on optimisait pas le temps qu’on passait là bas.
Pour Rhythm + Ethics on a vraiment voulu faire les choses par nous-mêmes. On a rencontré Oli, qui nous fait le son en studio et sur scène, il y a maintenant 3 ans. C’est devenu le cinquième membre du groupe et on lui a confié les prises et le mix. On a fait ça entre nous, au Château de La Couronne. C’est un hôtel tenu par des proches du groupe, vide à cette période, en pleine campagne charentaise.
On bossait les prises jusque tard dans la nuit et on prenait le temps d’aller taper un foot quand on avait besoin de prendre l’air. On a utilisé plusieurs références pour le matos (le nôtre) et on s’est fait prêter quelques trucs en amont pour travailler le son.
Quel est le symbole derrière l’utilisation d’une photo montrant le journal Social Justice sur l’artwork de Rhythm + Ethics ?
Cet artwork est en lien avec le message qu’on cherche à transmettre avec ce disque. L’idée d’utiliser l’image d’un homme portant un journal avec la phrase “Social Justice”, c’était surtout pour mettre en avant l’aspect engagé des morceaux qu’on a composé. La jaquette a été réalisée par Elliot. En fait, c’est un collage qui reflète ce qu’on dit plus haut où on a tout fait tout seul dans une démarche un peu DIY.
« Aujourd’hui, les textes sont plus intimes et évoquent plus le regard que l’on porte sur la société et ses dysfonctionnements. »
Avant on faisait des love songs. Aujourd’hui, les textes sont plus intimes et évoquent plus le regard que l’on porte sur la société et ses dysfonctionnements.
On y aborde les difficultés qu’on peut vivre au quotidien, que ce soit sur la santé mentale, sur le Graal que représente la réussite sociale et financière ou encore la masculinité. Au final, on veut parler de toute cette pression sociale qui pèse sur nous et qui est omniprésente dans tous les médias et sur tous les réseaux sociaux tout le temps, partout.
Chaque titre aborde différentes sensations et différents sentiments. Sur les cinq, c’est difficile de choisir ou de faire un classement.
Quel regard portez-vous sur l’actualité musicale française aujourd’hui ?
On ne s’intéresse pas vraiment à ceux qui font la grosse actualité musicale. Par contre, on peut vraiment dire que la scène rock française est de plus en plus riche et intéressante. On peut facilement citer Psychotic Monks, Structures, Lysistrata, Last Train, MNNQNS, Johnny Mafia comme les têtes de file de cette scène indé. C’est génial que ces groupes se hissent sur les prog de grands festivals… Il y en a tellement d’autres. Genre nous.
The End...
Y a-t-il des artistes avec qui vous aimeriez collaborer ?
Snoop Dogg, Angèle, Sergio Pizzorno de Kasabian et les frères Gallagher !
Blague à part, on ne sait pas vraiment pour l’instant. Si les concerts reprennent et qu’on commence à tourner avec des groupes issus de la scène indé et qu’on créé du lien, ça serait super de collaborer avec eux !
Ce que vous écoutez en ce moment.
TV Priest, Fontaines D.C., Sorry, Tigercub, The Psychedelic Furs, Protomartyr, Gojira, Von Pariahs, Touché Amoré…
Le mot de la fin : avez-vous quelque chose à ajouter ? Un message à passer ?
Merci et on serre les fesses pour le reste de l’année. ❤️