The Amsterdam Red-Light District est de ces groupes qui font la fierté de la scène punk/rock française. Le quatuor se forme en 2005, et sort son premier album, Dear Diary, en février 2010 sur Red Light Records. Suit une tournée de 6 mois, pendant lesquels le groupe explore pas moins de 9 pays tels que la Suède, la Norvège, le Danemark, les Pays-Bas, l’Allemagne, la Belgique, le Royaume-Uni, etc.
En 2011, TARLD publie un nouvel EP de 4 titres, intitulé I’m Not Insane. Deux ans plus tard, le groupe débute l’écriture de son second opus tout en entamant une cinquième tournée européenne comportant des dates sur d’importants festivals : le Resurrection Festival en Espagne, le Tells Bells Festival en Allemagne et le Sylak Festival en France.
Gone For A While sort le 26 novembre 2014 et se trouve être soutenu à l’échelle internationale : Kerrang! attribue la note de « KKKK » au disque, Rock Sound donne un 7/10, et d’autres sites musicaux ne cessent de louer le fabuleux travail du groupe.
Cette année, TARLD fête ses 10 ans d’existence, et il y a fort à parier que le groupe parviendra à nous surprendre bien d’autres fois.
Comment vous êtes-vous rencontrés et comment l’idée de former un groupe vous est-elle venue ?
Greg et Maxxx étaient dans la même université. L’un des meilleurs potes de Greg étant Chan (le batteur), on a commencé à jouer ensemble assez rapidement. C’était cool, la mayonnaise a rapidement prise. Puis on a eu différents chanteurs jusqu’à l’intégration d’Elio en 2008.
Pourquoi avoir choisi le nom de The Amsterdam Red-Light District pour votre groupe ?
Après un road trip de Maxxx, qui était avec des potes à travers l’Europe du Nord, ils ont décidé de visiter le fameux quartier rouge. Des vitrines avec des filles, des dealers de crack, coke, LSD, des gosses de 7 ans qui se baladent, le tout à coté de flics qui font des rondes. Tout cela est normal à Amsterdam. Surprenante, cette ville est un peu à l’image d’un monde parfois sans limite. Un nom assez bien pour faire résonner un groupe de rock.
Comment vous définiriez-vous par rapport aux autres groupes ?
Beaucoup d’influences… Refused, Letlive viennent vraiment nous « fédérer ». Cependant, le groupe a vraiment le cul entre plusieurs chaises… À mi-chemin entre le punk rock, le hardcore et le metal. TARLD est par ailleurs avant tout un groupe « live ».
Quels sont les événements les plus marquants de la vie du groupe ?
Ils sont nombreux… Toutes les tournées à travers l’Europe ont été très enrichissantes. Le fait d’avoir remporté le tremplin du Groezrock en 2012 a été assez fou aussi… Tous les festivals d’été en Allemagne, France, Belgique ou en Espagne… Le plus fou aura sûrement été de jouer après The Casualties à 20h30 devant plusieurs milliers de personnes au Resurrection Festival. Incroyable rêve de gosse.
Selon vos influences, avez-vous une manière spéciale d’écrire et composer vos chansons ?
Pour la musique, Maxxx écrit les parties et les arrangements sont faits avec Chan et Greg. Elio écrit toutes les paroles. Musicalement, cela dépend de l’humeur du moment sans doute. Il n’y a pas forcément de coté joyeux dans TARLD, sans doute parce que Maxxx est fan de Cure haha. Elio va être influencé par la vie de tous les jours. Il tient un petit carnet dans laquelle il note plein de choses de son vécu… Sa « bible » en quelque sorte.
Vous avez sorti votre premier album, Dear Diary, en 2009. D’ailleurs, vous recevez un guest de marque sur ce disque, James Isaiah Munoz (The Bled). Comment s’est passée votre rencontre avec le musicien ?
Rencontre uniquement virtuelle ! Maxxx était en contact avec lui depuis un moment et avait sympatisé. Naturellement, il lui a proposé de poser sa voix sur l’outro qui englobe tout le concept de l’album. Une belle conclusion pour un premier album.
Vous êtes partis en tournée pendant six mois, pendant lesquels vous avez voyagé à travers l’Europe et le Royaume-Uni. Aujourd’hui, quels sont vos meilleurs souvenirs lorsque vous repensez à cette époque ?
En tous cas, pas la bouffe ! haha. Les gens réceptifs, forcément ! Toujours de nouvelles rencontres, passionnantes ! Les fous rires dans le van également… L’aventure humaine quoi.
Gone For A While est sorti en novembre dernier. D’ailleurs, vous avez remporté un franc succès lors de la release party à Lyon, le 4 novembre dernier ! Comment avez-vous vécu cette soirée, que ce soit avec les membres d’Above The North, ou entre vous ?
Une soirée pleine de pluie… La salle du Ninkasi est bien cool pour ce genre d’événement. Les morceaux étaient encore un peu en rodage live à cette époque, mais ce fût un chouette moment. Le point final de la conception de l’album, mais avec un retour à la ligne qui évoque un nouveau départ vers de nombreuses dates à venir pour assurer la promotion du CD. On est très contents de tout ça.
Comment s’est déroulé l’écriture, la composition et l’enregistrement de Gone For A While ?
Un processus d’écriture classique. L’album a été composé sur la durée entre les différentes tournées. Nous dirons que Gone For A While a été composé en 2 ou 3 ans. Nous souhaitions vraiment prendre notre temps. On avait conscience que le groupe allait tourner une page musicalement avec ce qui s’était fait au préalable. On avait envie de prendre un très léger virage. C’est un peu cliché, mais quand on parle d’album de la maturité, maintenant, on comprend mieux. Le mot est terriblement juste. On a trouvé un vrai TARLD, un « parfait » compromis de ce que tout le groupe souhaitait.
Avez-vous une ou plusieurs anecdotes de studio et/ou de tournée à me raconter ?
Anecdote de studio… Pas vraiment. À part qu’il a été enregistré live, sur bande. Comme les ancêtres ! On a vraiment adoré !
Anecdote de tournée… mmmh… Jouer au nord de l’Angleterre, et le lendemain à Lyon en faisant toute la route en van. Ça vaut des points ? Pas très croustillant mais bon.
Avez-vous une ou plusieurs exclu(s) à dévoiler ?
Ce n’est plus vraiment une exclu, mais on jouera en Espagne et au Portugal en février-mars, puis viendront des dates françaises, notamment à La Maroquinerie avec le groupe montant de la scène UK : Marmozets.
Que pensez-vous de l’industrie musicale d’aujourd’hui ?
Elle n’est pas vraiment viable dans notre style. Heureusement qu’on fait ça pour se marrer. Je pense que beaucoup de groupes pensent pouvoir en vivre et se sacrifient pour un « Graal » très difficilement atteignable. Les ventes de disques ne sont plus au RDV, seuls les groupes « phénomènes » prêts à tourner toute l’année sortent finalement du lot.
Si vous aviez le pouvoir d’y changer quelque chose, le feriez-vous ? Si oui, quoi ?
Non… Prends la vie comme elle vient.
Avez-vous déjà ressenti quelque chose de fort durant un concert ?
L’intensité de Refused au Groezrock en 2012 était incroyable. Tout était orchestré et mis en scène pour mettre la baffe du siècle.
Voir une salle pleine pour une sortie d’album ou d’EP est toujours un sentiment assez incroyable.
Quel(s) artiste(s) voudriez-vous voir en live ?
Raised Fist, Letlive., Marmozets… Ça tombe pas mal, on devrait se croiser tout bientôt !
Si vous pouviez collaborer avec un seul artiste, dans toute votre carrière, qui choisiriez- vous ?
Alors tous les membres seront OK pour dire Dave Grohl.
Le meilleur album de votre collection ? Le pire ?
Le meilleur : Refused – The Shape Of Punk To Come.
Le pire…. Dance Machine Volume 1, mais si ca se trouve il vaut du pognon maintenant.
Votre achat d’album le plus récent ? Le plus vieux ?
Raised Fist – From The North.
Votre top 5 de titres du moment ?
Quels sont vos récents coups de coeur musicaux ?
Marmozets est sans doute la grosse valeur montante. On est super contents de jouer avec eux à La Maroquinerie en mars.
What’s next ?
On va partir en tournée en Espagne, Portugal en février, mars. Puis certainement une tournée française. Pas mal de choses sur le feu, mais on ne va pas en parler, ça porte malheur ! Quelques festivals d’été aussi… À voir.