Quatuor parisien de metal progressif fondé en 2010, The Dali Thundering Concept est l’un des groupes phares de la scène metal française.
Le groupe sort un premier EP intitulé When X Met Y… en juillet 2012, après avoir enregistré quelques chansons (Clockodile, The Burden Of The Crown, In Uranus…).
Le 19 octobre dernier est publié leur premier album, intitulé Eyes Wide Opium. Ayant performé avec d’autres groupes tels que TesseracT, Beyond The Dust et Smash Hit Combo, la bande n’en est pas à son premier coup d’essai. Interview.
Comment vous êtes-vous rencontrés et comment l’idée de former un groupe vous est-elle venue ?
Sylvain (chanteur) : Avant de venir vivre à Paris, Antoine (bassiste), Léo (guitariste) et moi jouions déjà ensemble dans un groupe dans le sud de la France. Ce projet a pris fin suite à notre arrivée sur Paris, et il a été assez naturel de renouveler l’expérience en créant The Dali Thundering Concept. L’idée de base était alors de dépasser les limites de création que nous avions eues jusque là, de se mettre aucun obstacle, et de voir où ça nous mènerait !
Pourquoi avoir choisi le nom de The Dali Thundering Concept pour votre groupe ?
Sylvain : On est tous de très grands fans de Salvador Dali et de son univers. Nous tenions vraiment à faire un hommage à ce surréaliste de génie. L’idée de ce nom était de mettre en avant le côté paradoxal du projet, et de mélanger la légèreté du surréalisme et la brutalité du réalisme.
Comment vous définiriez-vous par rapport aux autres groupes ?
Léo : Le groupe est aujourd’hui devenu une fourmilière, donnant à chacun un rôle précis et indispensable dans la création. Du point de vue artistique, la question ne s’est jamais vraiment posée, étant donné qu’aucune hiérarchie ni limite artistique n’intervient dans le projet. Il n’y a qu’une seule règle artistique : pas de règle.
Quels sont les événements les plus marquants de la vie du groupe ?
Sylvain : Je pense qu’à l’heure actuelle, il est difficile pour nous d’être objectif sur ce point. Même si la création, l’adoption d’un line-up à 4, la sortie de notre EP When X Met Y… ont été très importantes, nous avons encore tous la tête dans Eyes Wide Opium, et ne voyons plus que ça. Sincèrement, on a eu tellement de moments incroyables ces six derniers mois, entre la réalisation de notre premier clip, la sortie du single Phoenix, la tournée, la réception physique de l’album, le succès de sa sortie, le choix est dur !
Selon vos influences, avez-vous une manière spéciale d’écrire, de composer vos chansons ?
Sylvain : Nous effectuons d’abord un travail de groupe afin de se mettre d’accord sur les différents concepts et idées à apporter dans l’album. Une fois cela fait, Léo sculpte le squelette des morceaux, sur lequel chacun des membres vient apporter ses idées, c’est aussi simple que ça. Mais encore une fois, pas de règle dans la création !
Votre premier album, intitulé Eyes Wide Opium, est sorti en octobre dernier. Comment avez-vous appréhendé sa sortie ?
Le groupe : Eyes Wide Opium étant sorti globalement en auto-production, toute la pression était sur nos épaules ! Après deux ans à consacrer notre vie à l’album en gardant un maximum d’infos secrètes, on a vraiment eu l’impression d’accoucher après 24 mois de gestation, donc naturellement ça soulage.
Comment la rencontre et le feat. avec Ashe O’Hara se sont-ils déroulés ?
Sylvain : Nous avions rencontré Ashe au Batofar à Paris en 2012 lorsque nous avions joué avec TesseracT. Malgré l’attachement marqué pour Tom Hopkins, Ashe nous a mis une claque sur scène, et nous avons tout de suite pensé à lui pour Beyond Mirrors. Le featuring s’est très bien passé, on a présenté à Ashe le projet, le concept, il a adhéré et nous a envoyé des prises incroyables.
Avez-vous suivi une ligne de conduite précise pendant l’enregistrement de cet album ou avez-vous simplement suivi vos envies, sans vous poser plus de questions ?
Léo : La seule ligne de conduite imposée dans ce projet a été une grosse rigueur pendant tout son déroulement, et particulièrement pendant les périodes d’enregistrement.
Après écoute de cet album, y a-t-il des choses que vous feriez différemment ?
Léo : Pour nous, la musique est évolutive, donc naturellement, il y a toujours des choses à modifier, mais à ce rythme, l’album ne serait peut-être jamais sorti ! Il faut aussi savoir respecter le moment et ne pas sans cesse revenir sur ce qui a été fait.
Avez-vous quelques dates de tournée à venir ?
Sylvain : Rien d’officiel pour l’instant, mais on travaille ! Nous pouvons uniquement annoncer pour le moment notre participation au UK Tech-Fest 2015 en Angleterre pour le mois de juillet prochain.
Dans quelles villes souhaiteriez-vous jouer ?
Léo : Il y a tellement de villes sur cette liste. Il n’y a pas vraiment de classement, tant qu’on joue et que l’ambiance est bonne ! La qualité d’un concert ne dépend pas seulement du lieu.
Avez-vous une ou plusieurs anecdotes de studio et/ou de tournée à me raconter ?
Le groupe : Il y en a beaucoup : l’état des mains de Léo à la fin de l’enregistrement, le malaise d’Antoine en tournée pendant sa partie piano jazz (les touches se mélangent !), l’hygiène du tourbus, en passant par un tournage beaucoup plus éprouvant que prévu pour le clip.
Avez-vous une ou plusieurs exclu(s) à dévoiler ?
Antoine : Prochainement au programme, la sortie d’une reprise pour la participation à la compilation ItDjents, un playalong guitare/basse, un batterie, vidéos live studio, etc.
Que pensez-vous de l’industrie musicale d’aujourd’hui ?
Sylvain : On a beaucoup de respect pour les personnes qui se vouent de bon cœur à la musique pour permettre aux groupes et musiciens de jouer et de s’en sortir, mais malheureusement on a l’impression que c’est de plus en plus rare. Il y a beaucoup de choses qui se sont brisées dans la musique, il y a une inversion majeure qui s’est mise en place sur le lien musique et business. Comme dans toute industrie, on dirait bien que le business finit toujours par gagner…
Si vous aviez le pouvoir d’y changer quelque chose, le feriez-vous ? Si oui, quoi ?
Sylvain : Si nous avions le pouvoir d’avoir la moindre influence radicale là-dessus, un peu on le ferait, mais les choses se changent ensemble et c’est toute l’idée de notre album Eyes Wide Opium.
Y a-t-il un artiste et/ou un album qui ait changé votre vie ?
Le groupe : Encore une fois, difficile d’en sortir un du lot, mais nous pouvons en citer quelques uns : Deftones, The Dillinger Escape Plan, Mike Patton, ou encore Hypno5e.
Avez-vous déjà ressenti quelque chose de fort durant un concert ?
Le groupe : Cf. question 12, il faudrait demander à Antoine… (le malaise d’Antoine)
Quel(s) artiste(s) voudriez-vous voir en live ?
Le groupe : Exotic Animal Petting Zoo, My Ticket Home, Mike Patton, ou encore Yaron Herman.
Si vous pouviez collaborer avec un seul artiste, dans toute votre carrière, qui choisiriez- vous ?
Le groupe : Mike Patton, pour la simple et bonne raison qu’il a révolutionné la musique. L’univers créatif de ce mec est juste époustouflant et inimitable. Chino Moreno serait aussi un rêve absolu.
Le meilleur album de votre collection ? Le pire ?
Le groupe : Pour les meilleurs, The Joy Of Motion de Animals As Leaders. The Discovery de Cloudkicker.
Pour les pires : On ne fait pas collection des pires.
Les 5 morceaux que vous écoutez le plus en ce moment ?
What’s next ?
Sylvain : La suite nous réserve beaucoup de surprises. Pour l’instant, on va se concentrer sur le live et enchaîner quelques tournées, week-enders et fests en Europe, histoire d’être prêts à repartir sur un nouvel album. Parmi les événements, dans un futur proche, il y aura beaucoup de vidéos lives, reports, etc., mais restez attentifs aux annonces de dates car nous préparons notre release a Paris, histoire de fêter l’album à domicile !