Quel regard portez-vous sur l’actualité musicale aujourd’hui ?
La scène indépendante est dure, très fatigante parce que tu es ton propre moteur. Je pense qu’il y a quelques années, tu pouvais te reposer sur des managers, des labels… mais aujourd’hui, c’est le groupe qui a le pouvoir et qui a beaucoup de responsabilités. On est à la fois auteurs, compositeurs, musiciens, labels, tourneurs, relation presse, managers, etc. Mais c’est vraiment excitant. Tu es libre de faire ce que tu veux et tu ne peux rejeter la faute sur personne.
Il n’y a pas d’argent à se faire dans cette scène alors tout se fait avec passion. Les orgas perdent des thunes, les groupes perdent des thunes, mais on continue parce que c’est une expérience tellement forte. Tu mets tes sentiments en musique, tu prends ton van pour faire des kilomètres et jouer tes morceaux à des personnes qui viennent te voir sur scène et tu reviens chez toi avec des souvenirs incroyables en tête. Des souvenirs de la scène et de tous les autres moments autour de ces 45 minutes de concert, à discuter, à se marrer, à boire des verres. C’est ça la vraie actualité musicale, on se rassemble pour passer des moments ensemble.
Y a-t-il un artiste et/ou un album qui vous ait donné envie d’être musiciens ?
Pour moi, il y a plusieurs musiciens qui m’ont donné envie de faire de la guitare. Je pense à Jimmy Page, John Lee Hooker, BB King. Pour des albums, je ne sais pas, peut-être la première fois que j’ai entendu Bleach de Nirvana ou Somewhere Along the Highway de Cult Of Luna.