C’est dans un froid presque polaire que j’arrive au Transbordeur, après avoir passé le trajet derrière des mous de la pédale (de voiture). Je rejoins Granny Smith avec qui les concerts deviennent une tradition. On récupère les accréditations, et on entre dans la salle. Une photo avec Rou Reynolds et un verre plus tard, préparation du matériel et des réglages de mon appareil photo, en espérant capturer de plus belles images qu’au concert du 23 janvier dernier (pardon aux artistes, d’ailleurs).
Peu de temps après, les anglais d’Arcane Roots entrent en scène. Le trio, composé d’Andrew Groves au chant et à la guitare, Adam Burton à la basse, et Daryl Atkins à la batterie, envoie un son puissant, plein d’énergie et chauffe le public lyonnais comme il se doit.
Le groupe décide de jouer une nouvelle chanson, Leaving, et parle d’un futur album à venir dès cette année, après avoir passé quelques temps en studio récemment. Le trio montre une grande complicité et finit son set en puissance, avec un Andrew survolté qui finit par terre, sur scène.
Les lumières se rallument, la musique de fond reprend, un peu plus forte, histoire de ne pas plomber l’ambiance, ni de laisser la pression retomber dans la fosse. Le « crew » d’Enter Shikari vient installer le matériel, la scène du quatuor prend forme, doucement mais sûrement. Je suis impressionnée devant le nombre de spots lumière mis en place. Et je suis, à ce moment-là, loin d’imaginer ce qui m’attend…
Rou Reynolds, Rory C, Batty C et Rob Rolfe font leur entrée sur The Appeal and the Mindsweep I., première chanson de leur dernier album, The Mindsweep. Géant ! Le groupe enchaîne ses plus grands succès, tirés des plus ou moins récents albums. Rou Reynolds vient faire un tour dans la fosse et s’y arrête pour chanter quelques minutes sur Radiate, troisième chanson de la setlist.
Après Gandhi Mate, Gandhi, le groupe fait monter l’ambiance de quelques crans avec The Last Garrison. C’est la folie dans le public, et je dois avouer que la version live l’emporte largement sur la version studio, que je trouve dorénavant fade.
Viennent Juggernauts, Never Let Go of the Microscope, Myopia… La fosse se déchaîne, un mosh pit se crée. Les musiciens semblent autant s’amuser que leurs fans.
Enter Shikari montre au gré de son set un attachement particulier à son public. C’est un plaisir à voir, ce comportement se faisant malheureusement de plus en plus rare. Pendant le rappel, Rou Reynolds s’installe le temps d’une chanson au piano. Un peu longuet et sans goût, après ce que l’on vient d’entendre, mais il montre qu’il sait chanter, c’est vrai. Le groupe repart sur Slipshod et Sssnakepit pour finir la soirée en trombe.
Un concert exceptionnel, deux groupes que je retournerai voir avec plaisir. J’ai été bluffée, ce soir-là, par le show qu’envoie Enter Shikari, tant au niveau visuel qu’au niveau sonore. Je ne pensais pas que la violence de la gifle que j’ai prise serait si élevée. Si vous avez l’occasion d’aller voir Arcane Roots ou Enter Shikari en concert un jour, n’hésitez surtout pas !
Setlist :
The Appeal and the Mindsweep I – Destabilise – Radiate – Gandhi Mate, Gandhi – The Last Garrison – Juggernauts – Never Let Go of the Microscope – Myopia – Torn Apart – Interlude – Mothership – Stalemate – The Paddington Frisk – Anaesthetist.
RAPPEL : Dear Future Historians… – Slipshod – Sssnakepit.