L’une des dates de fin d’année que j’attendais impatiemment est enfin arrivée ! Après de longs mois sans être allée voir un concert au Ninkasi Gerland, la parfaite occasion se présente ce 1er novembre.
Live Nation produit la tournée de Stray From The Path, après la sortie en septembre dernier de leur huitième album, Only Death is Real (Sumerian Records). Obey The Brave (Canada) et Capsize (USA) s’occupent de la première partie sur cette tournée européenne.
C’est une performance de 30 minutes dont profitent les américains pour interpréter six morceaux. Devant une salle presque vide, ce qui est bien dommage, le groupe fait tout de même chanter leurs fans sur des refrains qui sont devenus, au fil du temps, des classiques. Avec des chansons extraites de ses deux albums en y ajoutant ça et là quelques singles, dont le dernier, Cold Shoulder. la bande nous (re)fait découvrir son univers musical avant de laisser la scène à Obey The Brave.
Presque un an après le passage du Never Say Die! Tour à Lyon, les canadiens viennent présenter Mad Season (Epitaph Records), leur nouvel album sorti en juin dernier.
Les musiciens ont une énergie communicative incroyable qui permet à un public réuni devant la scène de se délecter de leurs meilleures chansons : au hasard, et pour ne citer qu’elles, On Our Own, Next Level, Grim, Les Temps Sont Durs… Cette dernière, extraite de Mad Season, fait sans doute partie des meilleures tracks de l’album.
Tout comme Capsize, OTB pioche dans la quasi-totalité de sa discographie pour offrir aux fans une setlist exceptionnelle. Étant fan de ce genre musical, situé entre punk hardcore et metalcore, je suis également bluffée par la solidité de leur set et cette communion, non seulement entre les membres, mais avec leur fanbase. Une telle prestance chez une si « jeune » formation (formée en 2011) est impressionnante.
Le « mouvement d’ouverture » démarre et Stray From The Path met tout le monde d’accord en seulement quelques secondes. La puissance dégagée pendant le show en impose, en grande partie grâce aux titres choisis : même si beaucoup sont extraits d’Only Death is Real, le groupe revient quand même en arrière avec Outbreak, Snap et First World Problem Child de Subliminal Criminals (2015) ou encore Black Friday (Anonymous, 2013).
L’identité musicale de Stray From The Path se concentre autour des injustices, omniprésentes dans notre société actuelle, et d’autant plus depuis l’élection de Trump en novembre 2016. Les new-yorkais ont d’ailleurs écrit les paroles de leur dernier album dans un état d’esprit agressif et engagé : les politiques, le racisme, le capitalisme, les bavures policières… tout y est analysé à leur manière !
Aussi fou de rage que ravi de pouvoir dénoncer ces problèmes, Drew sait trouver les mots justes pour sensibiliser et faire en sorte que les fans soient encore plus soudés, même pour les quelques minutes de concert restantes.
J’ai poncé Only Death is Real d’innombrables fois et j’ai toujours autant de frissons, encore plus depuis le concert. Il n’était pas complet, il ne s’est pas déroulé dans une grande salle, et probablement peu en gardent des souvenirs aussi clairs, mais il a été pour moi l’un des meilleurs de par son authenticité. Peu d’effets de lumière, pas d’artifices inutiles, juste de la musique et des groupes qui aiment ce qu’ils font… et c’est ce pourquoi j’aime autant les concerts.