La fin d’année 2015 s’est terminée dans le stress et le rush, je suis donc désolée pour cet immense retard de ce live report. Retournons à cette belle soirée du 24 novembre 2015…
On est mardi 24 novembre, et j’ai encore bien les boules d’avoir appris, la veille, l’annulation du concert de Five Finger Death Punch à l’Olympia pour ce soir. C’est donc poussée par Lukas (le photographe dont les magnifiques photos illustrent l’article) et Loïs (collègue de Granny Smith), que je décide finalement de me rendre au Radiant de Caluire pour assister au concert de Ghost.
Pour le présenter, Ghost est un groupe créé en 2008 à Linköping, en Suède. Il est composé de 5 Nameless Ghouls (les musiciens) et de Papa Emeritus III (le chanteur), ayant remplacé Papa Emeritus II depuis le rite de passage en juin 2015. Les influences du groupes sont si nombreuses et variées qu’il est impossible de tomber d’accord sur un seul style musical. On peut dire qu’ils évoluent dans un style entre doom metal et heavy metal, et qu’ils restent précis dans leurs compositions. Bref, mélodiquement, Ghost, c’est génial !
L’identité générale, qu’elle soit visuelle ou musicale, est vivement inspirée par la religion. Les 5 Goules (un guitariste soliste, un guitariste rythmique, un bassiste, un claviériste et un batteur) et Papa Emeritus III sont membres du clergé et les symboles de la religion sataniste qu’ils pratiquent depuis quelques années sont brodés sur les costumes de Papa Emeritus et l’accompagnent dans sa tenue de scène : le sceptre, les croix renversées sur sa toge, la mitre…
Les Goules revêtent quant à eux un costume noir, des gants noirs et des masques argentés, simples, mais sublimes.
Cependant, le groupe garde aussi cette image blasphématoire de la religion traduits par le maquillage de Papa, mais également les paroles des chansons très portées sur le sexe, Satan…
Le show démarre dans une odeur d’encens et des chants grégoriens : Miserere mei, Deus et Masked Ball. La bande débarque, puis démarre une heure et demi de show pendant laquelle on sera tous subjugués par le talent et la présence des suédois. Spirit débute le set en trombe ; effectivement, c’est l’un des titres phares de Meliora, sorti en été 2015, celui qui l’a propulsé au top cet été. Je dis ça, et vraiment, j’insiste, rien n’est à jeter sur cet album (vous verrez mon top de l’année 2015 bientôt).
On relèvera l’apparition de deux nonnes, choisies après un casting lancé sur Internet pour chaque concert donné. Elles distribuent vin et hosties aux chanceux du premier rang, cérémonial agrémenté de commentaires par Papa. Tout au long du concert, le chanteur ne se privera pas de lancer quelques blagues et d’interagir avec le public lyonnais. C’est en partie ce que j’ai aimé lors de cette soirée : ne pas voir un show réglé à la minute, ni un groupe absent, mais vraiment des gens sur scène prêts à déconner avec le premier gars du public qui les interpelle. Ça, mais aussi son charisme, presque aussi fascinant que ses capacités vocales sont impressionnantes. Les Goules remplissent leur mission plus haut que la main (gantée) et en imposent à tel point que je reste par moments sur le cul (so glam !).
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Le groupe se fend d’une reprise de Roky Erickson, intitulée If You Have Ghost. La setlist est composée de huit titres de Meliora, leur dernier et troisième album : Spirit, From the Pinnacle to the Pit, Majesty, Devil Church, Cirice, He Is, Mummy Dust, Absolution.
De six titres d’Infestissumam (2013), leur deuxième album : Per Aspera ad Inferi, Body and Blood, Year Zero, Jigolo Har Megiddo en acoustique, Ghuleh/Zombie Queen, et Monstrance Clock en rappel. Et de deux titres de leur premier album, Opus Eponymous (2010) : Ritual et Con Clavi Con Dio.
Setlist : Spirit // From the Pinnacle to the Pit // Ritual // Con Clavi Con Dio // Per Aspera ad Inferi // Majesty // Body and Blood // Devil Church // Cirice // Year Zero // Spöksonat // He Is // Absolution // Mummy Dust // Jigolo Har Megiddo (Acoustic) // Ghuleh/Zombie Queen // If You Have Ghosts (Roky Erickson cover)
Rappel : Monstrance Clock // The Host of Seraphim