Dimanche 27 novembre, c’est Meshuggah au Transbordeur. Les suédois viennent défendre leur huitième album, Violent Sleep of Reason, sorti le 7 octobre via le label Nuclear Blast. La première partie est assurée par High On Fire, groupe californien de heavy sludge/stoner. Les deux groupes avaient figuré sur l’affiche du Hellfest en 2015 : le premier sur l’Altar, en fin de journée, et le second sur la Valley, en milieu d’après-midi.
Malheureusement, ce soir, la sauce ne prend pas. Peut-être ai-je inconsciemment été de ceux qui attendaient Meshuggah avec trop d’impatience pour apprécier leur musique ? Côté son, c’est déséquilibré : la guitare est beaucoup trop forte. Cependant, le groupe arrive à faire se bouger les premiers rangs de la fosse, qui se pressent devant le groupe, et d’autres, qui forment un mosh pit.
Avec près de 20 ans de carrière derrière eux, les californiens assurent leur set pendant un long moment. Trop long, je l’avoue.
Les gens s’agglutinent dans le Transbordeur, j’en viens même à me demander si tout le monde verra bien. Les réglages son de la batterie et de la basse « teasent » un son lourd, bien gras… à la Meshuggah.
La salle est plongée dans l’obscurité totale. Il n’y a pas un son, jusqu’à ce qu’une intro installe une atmosphère aussi intense qu’oppressante. Au vu des installations et des dernières balances, on savait ce qu’on allait prendre. Les membres du groupe font leur entrée, puis le show est lancé avec Clockworks, la première piste de Violent Sleep of Reason, et sans doute une bonne idée de chanson pour démarrer : puissante, et en adéquation avec les lights, chaque note nous a scotchés !
Des riffs accrocheurs, un duo basse/batterie solide, et une impressionnante puissance vocale : Meshuggah a parfait son show !
Côté lumières, c’est tout aussi fou, en grande partie grâce aux lasers verts à la chorégraphie ayant englobé toute la salle et emballé le public, qui est comme hypnotisé, morceau après morceau, par ces couleurs, ces mouvements, « dansant » sur un son propre.
Toutes ces lumières ne me laisseront pas apercevoir clairement les membres sur scène, mais ce que je peux affirmer, c’est qu’à entendre la voix du chanteur de presque 50 ans, le groupe a encore de beaux jours devant lui. Imposant son scream, Jens Kidman nous offre une performance folle !
Une heure plus tard, le groupe quitte la scène pour revenir avec deux morceaux incontournables : Demiurge et Future Breed Machine, ce dernier étant extrait d’un « vieil » album, Destroy Erase Improve (1995).
Le groupe a su manier sa setlist de manière à promouvoir un nouvel opus, certes, mais également à faire découvrir et redécouvrir d’anciens morceaux en piochant dans leurs oeuvres précédentes : Koloss, Chaosphere, obZen… pour ne citer que celles-ci.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=iKc33CA1WmY&w=600&h=400]
Setlist : Clockworks / Born in Dissonance / Sane / Perpetual Black Second / Stengah / The Hurt That Finds You First / Lethargica / Do Not Look Down / Nostrum / Violent Sleep of Reason / Dancers to a Discordant System / Bleed.
Rappel : Demiurge / Future Breed Machine.
Un concert Base Productions