La première édition du Longlive Rockfest avait fait beaucoup de bruit l’année dernière : Architects s’affichait aux côtés d’autres pointures telles que Stick To Your GunsBeing As An OceanDevil Sold His SoulTrash Talk, et j’en passe… Le 8 mai 2015 a effectivement marqué la scène rock/alternative/metal lyonnaise en donnant l’occasion à son public d’assister à des concerts que l’on n’aurait sans doute jamais pu avoir avant longtemps (pour certains artistes).

Cette année, Alternative Live, Emodays Productions et Le Transbordeur remettent le couvert sur 2 jours : le vendredi 13 et samedi 14 mai 2016.

Pour cette première salve de groupes, les organisateurs ont donc dévoilé la tête d’affiche qui n’est nulle autre que Simple Plan.

longlive rockfest 2016 affiche

J’arrive donc vendredi 13 mai, en retard, tout juste sur la fin de Giants. C’est The Earl Grey qui prend la suite sur la Club Stage du Transbo. Après les avoir ratés sur toutes leurs dates à Lyon pour cause de travail, examens et un autre concert le même soir (la dernière fois), ENFIN, je vois ces frenchies qui ont bercé mes années lycée ! Fort de leur second album, Odyssey, sorti courant 2015, le quatuor envoie du lourd, et est visiblement très attendu par le public également. L’échange entre artiste et audience est très beau à voir, et c’est plutôt conquise que je me dis que j’irai les revoir avec plaisir.

Pendant le set de TEGEskimo Callboy se met en place sur la Main Stage. Le groupe démarre en trombe : lights rouges, son à fond de balle. Les allemands avaient assuré la première partie de Five Finger Death Punch sur leur date à Düsseldorf dans le cadre de leur tournée européenne en novembre 2015, et avaient attiré bon nombre de spectateurs au concert.

Malheureusement, je ne pourrais assister à la totalité de leur show : on m’appelle pour interviewer Lonely The Brave, LE groupe que j’attendais de revoir depuis le 23 avril 2015. 

Ninon d’Alternative Live m’accompagne dans les loges jusque devant la porte où je retrouve Mark Trotter (guitariste) et Gavin Edgeley (batteur), qui me reconnaissent tout de suite malgré  les quelques mois passés. Dave Jakes, le chanteur, passera dans la pièce avant de disparaître aussi vite qu’il est apparu… Ce tout petit passage confirme qu’il n’est pas seulement timide sur scène, mais également dans la vraie vie. Détail sans grande importance : il est très grand.

lonely the brave band 2016

« On n’est pas le genre de groupe à se demander si l’album qu’on va sortir va plaire. »

Pendant l’interview, je leur ai demandé à quel type de public ils s’attendaient, étant donné que c’était la deuxième fois qu’ils jouaient à Lyon. « À plus de monde que la dernière fois ! »

Effectivement, leur dernier concert ici s’était déroulé sur la péniche du Sirius, et peu de monde était venu ce soir-là. Tom et Gavin ajoutent : « on va bientôt savoir si on est plus appréciés sur un festival ! ».

Les gars veulent clairement se rattraper du dernier concert, malgré le fait que ce ne soit pas vraiment leur faute, et assurent qu’ils ne vont pas nous décevoir ! 

Quand ils demandent si des concerts se jouent encore au Sirius, je leur réponds qu’il n’y en a pas tant que ça, car j’ai d’ailleurs été très surprise de savoir qu’ils venaient jouer… « So were we ! »

On a également parlé de leur dernier album, Things Will Matter, sorti le 20 mai chez Hassle Records.

Je leur exprime mon ressenti sur l’album, leur dis que je l’ai trouvé plus « ambient », à l’ambiance plus atmosphérique que celle sur The Day’s War.

Tom répond que tous les membres du groupe sont différents, en tant que personnes et en tant que groupe, de ce qu’ils étaient au départ, à la sortie du premier album.

Ils ont agrandi le lineup avec l’intégration officielle de Ross Smithwick, qui ne faisait pas partie du groupe au tout début, ce qui a apporté beaucoup de changements. Le fait qu’ils aient traversé beaucoup de choses a énormément joué également, donc il est naturel que ça change.

Cependant, il affirme : « This record is still us, it’s a more mature version of us. »

« Cet album, c’est toujours nous, c’est une version plus mature de nous-mêmes. Il est probablement plus sombre que notre premier album ».

Gavin ajoute : « Il y a eu quelques temps entre les deux albums. On en est très fiers. Notre premier album nous a emmené où nous sommes aujourd’hui, il est très accessible. On n’est pas le genre de groupe à se demander si l’album qu’on va sortir va plaire. »

Concernant leur date dans une église, à All Saint’s Church, le 26 mai 2016…

Gavin : Peu après la sortie de notre premier album, on a réédité Backroads (Redux version) avec la sortie de la réédition de The Day’s War – Victory Edition. On prend quelques chansons et on essaye différentes versions car c’est intéressant. On a joué dans plusieurs types d’endroits, comme des tous petits clubs, etc.

Pour notre set dans l’église, on ne va jouer que des chansons en Redux versions, des nouvelles et des anciennes. On va faire les choses différemment… « Plus tristes », ajoute Tom en riant.

Sur tous les groupes présents au Longlive, Tom ne connaît que peu de monde : « Je connais The Earl Grey, le guitariste. Il est super gentil ! J’adore The Earl Grey aussi, bien sûr ! On aime Capsize aussi. »

Quand je leur ai demandé avec quel groupe de l’affiche ils aimeraient jouer, ils répondent Blood Youth et Capsize. « J’appellerais ça « Blood Size » ou « Cap Youth ». Un combiné de ces deux groupes ! »

Les prochains projets du groupe :

Beaucoup de dates. On a encore quelques festivals cet été. Plus une autre tournée à venir d’ici la fin de l’année.

Ils ont joué dans une grande salle à Cambridge, leur ville d’origine, peu de temps après la sortie de Things Will Matter.

« Nos familles seront là. On a hâte d’y être pour voir ce que tout le monde va en penser. »

Plus ou moins stressés à ce sujet ?

« Probablement moins ! »

Live report : suite et fin

Une fois l’interview terminée, je repars vers la Main Stage où jouent les gars de Stereotypical Working Class. Le groupe était passé par le Marché Gare début 2015, et je n’avais pas tellement accroché… mais ce soir, c’est autre chose ! Je ne sais pas ce qui a fait que j’ai aimé cette fois, et moins l’autre, mais ils ont vraiment assuré.

C’est au tour des anglais de ROAM de passer sur la Club Stage. Le quatuor originaire d’Eastbourne envoie une énergie folle pendant sa demi-heure de set, et le public est bien là ! Il y a plus de monde qu’au début, ça fait plaisir à voir.

Landscapes prend la suite sur la Main Stage. C’est super bon, et c’est probablement l’un des groupes qui m’aura marquée sur ce premier jour. Ils faisaient partie des groupes que je voulais voir, et je n’ai pas été déçue ! Un groupe auquel vous intéresser si vous ne connaissez pas ; leur dernier album, Modern Earth, est sorti en avril dernier.

Lonely The Brave s’active et assure les derniers réglages sur la Club Stage. Pendant ce temps, je discute avec une fan du groupe qui vient de Paris pour la journée et repart dès le lendemain pour les voir au Pop Up du Label

La setlist comporte 8 morceaux, dont autant appartiennent à The Day’s War qu’à Things Will Matter. Le groupe présentera donc en avant-première : Radar, Black Mire, Dust And Bones et Rattlesnakes.

Toujours la même configuration sur scène : Dave est en retrait, mais il n’y a clairement pas de secret concernant son anxiété à jouer face à un public. Les guitaristes et le bassiste sont devant, de gauche à droite : Ross, Tom et Andrew.

Les titres s’enchaînent, et comme lors de la première fois, je tombe amoureuse de leur musique. Ils sont excellents, et j’entends même dans le public des gens qui se font surprendre par la prestation vocale de Dave. J’ai alors un grand sourire qui s’affiche…

Setlist : Radar – Black Mire – Deserter – Dust and Bones – River River – Backroads – Black Saucers – Rattlesnakes

Le phénomène Simple Plan

Chunk! No, Captain Chunk! s’installe et démarre son live sur la Main Stage. Les frenchies, qui ont joué cet été au Vans Warped Tour pour la troisième fois depuis 2012, font s’accroître et bouger la foule devant la scène principale. Le groupe reprend le célèbre All Star de Smash Mouth qui cale une ambiance folle, mais présente aussi quelques titres de son dernier album, Get Lost, Find Yourself.

Je pense que beaucoup sont partis pour ne plus bouger de la Main Stage jusqu’à Simple Plan

Et c’est dommage, parce que Capsize s’affaire sur la Club Stage. Dernier groupe à officier sur les lieux, les californiens ne laissent rien au hasard et envoient leur post-hardcore en plein dans la face des plus courageux !

Autour de 22h, tout le monde part vers la Main Stage pour applaudir la tête d’affiche : Simple Plan.

Même si je n’étais pas enchantée de leur venue seulement quelques mois après leur concert à Lyon (ils ont joué au Radiant le 1er septembre), je dois dire qu’ils ont réussi à me rappeler mes années collège. Et tous ceux qui y étaient ce soir ne pourront pas dire le contraire : on chantait tous les vieux hits en choeur !

De I’m Just A Kid à Welcome To My Life en passant par Can’t Keep My Hands Off You, le groupe n’a pas joué énormément de nouvelles chansons. Ils ont repris des chansons pop comme Can’t Feel My Face et Uptown Funk pour la déconne, Pierre Bouvier a même fait un aller dans le public jusqu’à la console…

Le groupe termine avec un rappel de quatre titres : Shut Up, Perfect World, This Song Saved My Life en acoustique (j’adorais déjà cette chanson en version originale, mais la version acoustique l’a vraiment remise en valeur), et enfin, Perfect.

Je ne m’attendais pas à apprécier autant Simple Plan, notamment car je suis passée à autre chose depuis mes 12 ans (encore heureux, me diriez-vous…), mais ce concert m’a rappelée qu’il est parfois bon de se replonger dans nos souvenirs.

Bilan du festival

Les découvertes ont été nombreuses, tout comme les bonnes surprises, en témoignent mes avis positifs sur Landscapes et Eskimo Callboy. J’ai été très heureuse de voir de belles performances de groupes que j’attendais « au tournant », comme Stereotypical Working Class et The Earl Grey

Même s’il y avait trop peu de monde pour ce premier jour, j’espère que le deuxième s’est mieux déroulé au niveau de l’affluence du public.

Je n’aurais pas pu tarir d’éloges sur Hypno5eNapoleon ou encore The Amsterdam Red-Light District… Malheureusement, un problème de voiture aura eu raison de ma venue sur cette deuxième journée du Longlive.

Pour terminer ce live report, je souhaite remercier Alternative Live pour l’accréditation, et Ninon de leur équipe pour son accueil. Merci à eux, mais également à Emodays Production et au Transbordeur de s’être autant décarcassé pendant ces 2 jours de festival intenses, sans parler des concerts de musique rock alternative uniques en France.