Nous sommes jeudi 26 janvier 2017, et ce soir, c’est le premier concert de l’année avec Sum 41 au Transbordeur de Lyon. De retour après les difficultés qu’on leur a connu, mais surtout après un concert mitigé en novembre 2010 dans cette même salle, les canadiens reviennent en terre lyonnaise. Un énorme merci à Bastien du Rock à Kiki pour la place obtenue au tout dernier moment et pour le spot on ne peut mieux placé, au deuxième rang, à gauche de la scène.
Le concert démarre sur A Murder of Crows, qui fait également office de piste d’intro sur 13 Voices, le dernier album du quintette. Des effets de cryogénie sont lancés sur les premières paroles : « Take me away ! ». Tout de suite derrière est lancé Fake My Own Death, l’un des premiers clips extrait de l’album, dont voici une version live ci-dessous.
Comme vous pouvez le constater, la scénographie de cette tournée est entièrement revue : des amplis décorés avec du faux sang, jusqu’à Bonsey, la tête de mort que l’on verra se gonfler plus tard, dans le fond de la scène, en passant par les ballons envoyés dans le public sur certaines chansons.
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Petit saut dans le temps, en 2002 précisément, avec The Hell Song et Over My Head. Les fans de la première heure retrouvent leurs années collège, lycée… Personnellement, j’ai 12 ans depuis l’annonce du concert. Goddamn I’m Dead Again vient ensuite, une chanson de 13 Voices, album que j’ai appris à adorer à force de l’écouter.
Le groupe balance ensuite Underclass Hero, morceau phare de l’album du même nom. Des ballons sont lancés dans le public. L’ambiance est déjà au top ce soir, je suis super heureuse de revoir la bande sur pied et en forme. Ces images du concert de 2010 sont oubliées et font place au positif ! La folie continue avec Screaming Bloody Murder, puis There Will Be Blood. La cryo refait son apparition sur les deux bridges.
Deryck prend le temps de remercier les fans pour leur présence pendant cette période difficile. Sur ces paroles, il lance War, la chanson à cause de laquelle je pensais détester ce nouvel album. Aujourd’hui, bien qu’elle ne fasse toujours pas partie de mes préférences, je dois avouer qu’elle se fond bien dans le résultat.
Nouveau retour au goût d’avant avec un petit medley Motivation / 88, suivi par Grab the Devil et We’re All to Blame, qui mettent tout le monde d’accord, encore plus avec ces quelques coups de cryo bien sentis sur les « ALL TO BLAME » de cette dernière.
On revient à l’époque Underclass avec Walking Disaster, chanson que j’adore. Après Motivation, Deryck passe dans la foule et monte près de la console pour entonner With Me. C’est la première fois que je l’entends en live, et c’est un superbe moment.
Les canadiens enchaînent sur God Save Us All, suivie d’un solo de batterie gracieusement offert par Frank Zummo alors que Bonsey prend du volume, au fond de la scène. Commence No Reason, agrémentée également d’effets cryo au moment des « HEY » et de pogos, encore et toujours, ce qui permet à tout le monde de donner de sa personne, vocalement ou physiquement.
Après une reprise de We Will Rock You, c’est avec Still Waiting que le show continue. Cette chanson a marqué ma vie avec une petite anecdote : je me souviens regarder le clip sur MTV, lorsque j’avais 11-12 ans, et à ce moment-là, j’ai su que ce groupe, et plus généralement, ce genre musical me sauverait la vie.
Quitte à surfer sur la vague des classiques punk rock de leurs anciennes années, Sum 41 lance In Too Deep, que je découvre grâce à l’excellente BO d’American Pie 2. Et parce que le clip a également marqué ma génération de jeune adolescente…
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Pour terminer le concert en beauté et sur des notes nostalgiques, le groupe performe Pieces, l’un des morceaux qui aura marqué les mémoires de bien des fans. Viennent ensuite Welcome to Hell puis Fat Lip (forcément !) sur laquelle des confettis seront lâchés dans la salle, accompagnés de cryo. Pain For Pleasure clôture cette setlist de qualité, à l’image du concert, plus que réussi.
Inévitablement, et avec le recul, l’énergie n’est plus la même, mais être capable de tenir sur une setlist aussi intense et sur une tournée aussi grande après toutes ces aventures traversées, on peut affirmer que Sum 41 n’en a pas fini avec la musique… et tant mieux !
Ce soir-là, certains ont retrouvé les Sum 41 de leurs jeunes années, d’autres ont découvert un groupe pour la première fois en live, certaines personnes avaient des courbatures, d’autres mal à la gorge… Ce qui est sûr, c’est que l’on a certainement tous passé un très beau moment.
Après le concert, j’arrive à mettre la main sur l’édition limitée du vinyle de 13 Voices et arrive à me faufiler vers le coin où le groupe signe des autographes. Je fais partie des 3 dernières personnes que la sécurité veut bien faire entrer.
Aujourd’hui, j’ai encore du mal à réaliser que j’ai pu parler aux membres du groupe dont je répétais sans cesse la musique dans ma chambre d’ado. J’ai pu leur parler sans bloquer sur un mot, tout en prenant le temps de leur dire brièvement mais clairement ce pour quoi j’étais venue : une deuxième chance, après une performance ratée en 2010.
Ils ont forcément oublié ce que je leur ai dit, ils ont forcément oublié ce moment, ces mots, mon visage, mais moi pas.
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Setlist : A Murder of Crows – Fake My Own Death – The Hell Song – Over My Head – Goddamn I’m Dead Again – Underclass Hero – Screaming Bloody Murder – There Will Be Blood – War – Motivation / 88 – Grab the Devil – We’re All to Blame – Walking Disaster – Makes No Difference – With Me – God Save us All – No Reason – We Will Rock You (Queen’s cover) – Still Waiting – In Too Deep – Pieces – Welcome to Hell – Fat Lip – Pain For Pleasure