« Mieux vaut tard que jamais » ! Je ne jure que par cette phrase, et je m’en excuse platement. À ma décharge, je tenais à ne pas (complètement) rater mes partiels et à arriver sereine le jour de mon oral. Un bon coefficient 13, ça calme. Ceci expliquant la raison de mon retard dans mes publications, voici enfin le live report du concert de WHIST et PVRIS au Ninkasi de Gerland organisé par Sounds Like Hell Productions le 31 mai dernier.
Après moult batailles pour l’organisation d’une éventuelle interview, j’apprends que celle-ci ne se fera malheureusement pas dix minutes avant le début du set de PVRIS. « Mieux vaut tard que jamais », c’est ce que je vous dis !
Mais avant ce détail qui nous a bien fait rire, les collègues médias et moi-même, retour sur cette performance de WHIST. C’est la troisième fois que je vois le groupe, après leur première partie de Silverstein en 2016, puis au Longlive Rockfest 2017.
Si vous lisez mes articles, vous savez qu’au niveau local, j’affectionne particulièrement que quelques groupes. Peu nombreux certes, mais clairement talentueux. Et WHIST fait partie de ceux-là…
Derrière l’apparence « female fronted alternative rock band », WHIST est comme une boîte bourrée de trésors : la mixité des styles musicaux qui parlent à tous, la voix de Juliette mêlée aux passages rap de Jules, soutenue par Philippe.
Tout cela est accompagné par des parties tantôt électro, jouées par Mars, tantôt rock pur, portées par l’ensemble des musiciens. Ce soir, WHIST a démontré son talent en jouant d’anciens morceaux, mais également des nouveaux, extraits de leur dernier EP, The Lines.
Le set est fluide, le public, emballé, et il est évident qu’aucun autre groupe n’aurait pu mieux chauffer la foule avant PVRIS.
Quelques instants plus tard, le quatuor (oui, ok, c’est un trio, mais le batteur est techniquement un membre du groupe, au moins pour les concerts) investit la scène du Kao.
Lynn s’assoit derrière le piano et les premières notes de Heaven retentissent. Les fans du premier rang, et sans doute de la première heure, n’en finiront pas de porter le concert en chantant chaque mot de chaque chanson. C’était très beau à voir, mais…
Concernant la performance du groupe à proprement parler, j’ai été déçue. Je suis arrivée au concert sans a priori, en ayant cependant réécouté White Noise et regardé le live du groupe à Coachella. Il est triste et difficile de constater que Lynn a perdu sa voix, ou en tous cas ne la repose pas assez. À la fin du concert, je me retrouve insatisfaite, avec l’impression qu’il me manque quelque chose, et il faut savoir que c’est un sentiment très rare qui m’envahit lorsque je quitte une salle… Très rare, voire jamais.
La setlist est cependant très bien composée et va piocher dans les deux excellents albums du groupe. Ils finiront même par No Mercy, en apothéose, si je puis dire. Or, je ne sais pas si c’est la fatigue du groupe, le fait de tourner depuis si longtemps, ou simplement leur prestation scénique globale qui veut ça, mais ça reste… anecdotique ? Passable ?
Malgré trois dates couronnées de succès à Paris, celle de Lyon est illusoire. Je suis contente d’avoir eu l’occasion de les voir une fois, mais ils font partie des groupes que j’ai seulement hâte de retrouver en version studio.
Même si ce concert ne m’a finalement pas plu comme je l’espérais, je tiens à remercier les filles de Sounds Like Hell Productions et l’équipe d’Alternative Live de proposer des plateaux répondant à la demande de tout le monde. Ça fait plaisir de voir de nouvelles têtes, un public plus jeune que d’habitude et une énergie différente.