Mes réflexes légendaires au volant m’auront permis de vivre un concert de plus. Arrivée au CCO pour le concert de Lee McKinney, Car Bomb et Animals As Leaders organisé par Sounds Like Hell Productions, je retrouve Christophe (qui a créé un nouveau site que je vous invite à visiter).
Lee McKinney
Lee McKinney arrive sur scène, accompagné d’un bassiste et d’un batteur, devant un parterre qui se remplit peu à peu d’amateurs du genre prog instrumental. Ce soir, c’est particulier de par ce style musical de niche, mais tout aussi plaisant. Guitariste au sein de Born Of Osiris depuis 2007, il est également producteur et ingénieur aux studios Osiris. Cette première tournée solo lui permet de nous présenter son travail récent avec Infinite Minds (mars 2019, Sumerian Records).
Pendant plus d’une demi-heure, le guitariste nous gratifie de mélodies qui mettent le public en transe. Si des fans invétérés de BoO depuis plusieurs années étaient présents, ils ont pu être témoins du talent en solo de leur membre. La complicité avec son bassiste nous donne à voir des scènes amusantes et rendent le concert encore plus agréable.
Car Bomb
C’est probablement le show que j’ai le moins aimé parmi les trois, fort probablement à cause du style musical. Attention, précision : je ne déteste pas le groupe. Je ne déteste pas leur musique. J’avoue avoir pensé que ça avait démarré lorsque les premières notes ont retenti. Je croyais qu’ils répétaient vite une dernière fois juste avant de lancer la première chanson.
Quatuor américain de mathcore, Car Bomb tire ses influences de tellement d’artistes et de styles différents qu’il en devient un groupe complexe et difficile à cerner. N’en écoutant pas du tout, j’ai vraiment pu apprécier leur valeur en live directement. Mon verdict : j’en ressors dubitative. Je n’ai pas complètement accroché, mais, encore une fois, cela vient de mes goûts personnels et non pas de la qualité de jeu des musiciens.
Animals As Leaders
Près de trois ans après son premier passage à Lyon, Animals As Leaders revient pour fêter les dix ans de son premier album éponyme. Entre prog et djent, on compare souvent le trio instrumental à Tesseract ou à Periphery.
Si l’on s’attendait à ce que le groupe joue leur premier effort dans son intégralité, il n’en est (presque) rien ! Les trois musiciens piochent aussi dans The Madness of Many ou encore The Joy of Motion. Le concert dure plus d’une heure pendant laquelle le trio s’échange accolades et sourires. Tosin est celui qui assure la communication avec le public à coups de petites interventions humoristiques et qui donnent l’impression aux gens d’échanger avec un ami.
J’avais déjà eu l’occasion de voir Javier Reyes avec Mestis, au Ninkasi Kao l’année dernière. Ce musicien a des mimiques assez drôles, et c’est encore un plaisir à photographier aujourd’hui. Je découvre l’aisance de Tosin Abasi à la guitare : ses doigts se promènent à une vitesse folle ! C’est comme s’il nous guidait dans un grand huit à sensations fortes à mesure que les notes s’envolent dans les aigus pour replonger ensuite dans les graves.
Il faisait chaud au CCO, mais rien n’aurait pu empêcher le public de profiter de cette claque monumentale.