Tout commence avec ce coup de stress intensité 1000 ! Le jour du concert, je n’ai toujours pas de news de l’interview d’Unprocessed. Il est 16h30 et je reçois un e-mail me proposant d’interviewer le groupe à… 17h ! Je n’ai jamais préparé mes affaires et couru aussi vite à l’arrêt de bus. Quelques SMS et appels plus tard, je me trouve enfin devant David (bassiste) et Manuel (chanteur / guitariste). Le montage de la vidéo de l’interview est en cours et arrive bientôt…
Pour parler du Saint Luke’s, qui fait maintenant partie de mes salles préférées à Glasgow, c’est une église paroissiale restaurée. Elle accueille des concerts, mais aussi des mariages, des enterrements, des événements corporate… Comme vous le verrez sur les photos, un grand orgue datant des années 1800 trône en guise de fond de scène. En 2017, les Glasgow Awards ont récompensé le Saint Luke’s dans la catégorie ‘Best Live Music Venue’, et je dois dire que c’est largement mérité !
Après un excellent deuxième album sorti il y a quelques mois, Unprocessed prend une direction musicale plus industrielle et progressive, en ajoutant quelques touches ça et là de pop et hip hop. Pour promouvoir Artifical Void (2019, Long Branch Records), le groupe a pris les routes européennes et britanniques aux côtés de Polyphia et Tides Of Man.
Le quintette de Wiesbaden est clairement attendu par un public déjà nombreux. Quelques morceaux d’Artifical Void composent leur set, ainsi qu’un inédit, DeadRose. Sur scène, ils ont une dynamique assez captivante avec David qui alterne entre sa basse et le clavier. Cela permet de de suivre son mouvement, en phase avec la musique, et de garder un esprit alerte sur l’ensemble. Malgré un set très court, trop court, ils assurent le job et l’église est déjà prête pour la suite.
Tides Of Man
Je n’avais pas revu Tides Of Man depuis septembre, à l’occasion de leur passage au Hard Rock Café de Lyon avec Lòdz et Tides From Nebula. Comme la dernière fois, c’est une magnifique démonstration de rock instrumental. Le concert se passe à couvert, dans une salle, mais le voyage que nous offre le quatuor floridien nous transporte auprès de Sigur Rós, Coheed And Cambria, Explosions In The Sky…
Si le groupe est statique sur scène, cela nous permet d’apprécier sa virtuosité. Bercée par le son des guitares, par ce rythme tantôt lent, tantôt rapide, mon coup de coeur se confirme.
Polyphia
J’avais vraiment hâte de retrouver les excellents Polyphia sur scène, et dans cette configuration, ce fut un vrai bonheur ! Mon seul regret : ne pas avoir réussi à photographier Tim Henson, l’un des guitaristes. Aussi immobile qu’il puisse être sur scène, je trouve son jeu fascinant. Regarder ses doigts bouger sur sa guitare est un vrai spectacle. Je n’avais pas vu Polyphia depuis novembre 2017, lors de leur passage au Warmaudio avec Intervals et Nick Johnston.
Si j’avais pris une bonne claque à ce concert, je prends le retour ce soir. Par bonheur, ils jouent la quasi intégralité de mon EP préféré, à savoir The Most Hated (2017). Les gens forment des circle pits et crowd surfent, donnant du fil à retordre aux agents de sécurité. Quant aux musiciens, j’ai l’impression qu’ils vivent leur meilleure vie, à présenter leur musique à un public plus que réceptif. L’ambiance qui règle pendant plus d’une heure est forte et je ne dirais pas non à un prolongement du set. Malheureusement, Polyphia annonce le rappel, et ce sont Finale et Euphoria qui clôturent le show.