Le dernier concert de l’année était organisé par Sounds Like Hell Productions et passait par le CCO de Lyon. Je n’avais jamais vu aucun des artistes de l’affiche, c’était donc un plateau 100 % découverte qui s’annonçait !
Le quintette new yorkais a sorti son troisième album, Seasons, en octobre 2018 (Hopeless Records). Entre hardcore et nu metal, le groupe a la lourde tâche de chauffer le CCO. J’espère m’être trompée, mais j’ai senti un public mitigé. Si Lyon est une ville connue pour sa Fête des Lumières ou sa gastronomie, elle l’est également pour son audience difficile à conquérir… Néanmoins, j’accroche bien et me promets d’y revenir si l’occasion se représente.
Ce soir-là, sept titres composent leur setlist : trois extraits de Seasons, deux autres de Help! (2016, Hopeless Records), et les deux restants, extraits de To Whom It May Concern (2014, Razor & Tie Records).
Les musiciens sont assez statiques sur scène, le chanteur étant le seul à vraiment s’accaparer l’espace qui lui est confié. Je ne trouve pas cela forcément négatif étant donné que beaucoup de formations fonctionnent comme ça. Allant de droite à gauche, alternant entre micro seul ou rattaché à son pied qu’il déplace, il pousse les lyonnais à se presser vers le bord de scène.
Veil Of Maya
C’est mon gros coup de coeur de la soirée. Je tombe presque immédiatement amoureuse de leur son en live, de leur présence et de ce qu’ils dégagent. Si j’adore les écouter de temps en temps, leur set confirme mon affection pour eux. D’ailleurs, leur dernier single sorti il y a quelques semaines, Members Only, me hype vraiment pour la suite !
Chacun des musiciens révèle sa personnalité, que ce soit à travers son instrument ou le chant. J’adore ces concerts pendant lesquels on en prend plein les yeux et où il faut être alerte (surtout en tant que photographe !) pour capter un, si ce n’est le, bon moment.
Veil Of Maya pioche dans ses 3 derniers albums, à savoir False Idol (2017, Sumerian Records), Matriarch (2015, Sumerian Records) et Eclipse (2012, Sumerian Records). Leur show est certes plus long que celui de Sylar, mais j’en aurais bien profité encore un peu.
Attila
Proportionnellement à Veil Of Maya, c’est la déception de la soirée, voire de l’année. Je ne sais pas si cela vient de l’engouement autour du chanteur ou si mes goûts ont juste interféré dans mon jugement. Je ne vais pas vous mentir : les deux sont probables.
Rapidement, et je ne compte pas débattre là-dessus 107 ans, je ne suis pas fan de la mentalité du chanteur. Quelques tweets interceptés ça et là depuis quelques mois me posent problème. Même si ça ne devrait pas influencer mon opinion sur son talent artistique, je ne peux m’empêcher de penser qu’un peu d’éthique, de respect et de pudeur ne font jamais de mal. Et par pudeur, je ne parle pas de ce fan venu en string ou de celui qui nous a montré son cul orné du logo du groupe. Ces interventions étaient drôles et m’ont vraiment fait rire !
Le set est plutôt cool et est même ajusté à une très bonne durée de 14 chansons, soit environ 1h30, 1h45 si je ne dis pas de bêtise. En rappel, le groupe joue Pizza, la fameuse… Autant je suis très bon public et bon délire, mais selon moi, le fait d’acheter une pizza uniquement pour la défoncer et l’envoyer dans le public n’est pas un geste que j’affectionne. OK, elle est à l’ananas et rien que la préparer devrait être passible d’une lourde amende. Mais si, dans cette même ville, des familles démunies ne dormaient pas dehors, je n’aurais pas autant de ressentiment.
Je préfère ne retenir que le positif de cette soirée, à savoir les concerts de Sylar et Veil Of Maya, et le fait d’avoir revu Marc Sharp, le photographe d’Attila. Je vous invite à vous pencher sur son travail de très haute qualité.