Ce soir-là, Sounds Like Hell Productions organise leur second concert de rentrée. Pour ma part, je reprends les photos et j’ai pas mal de pression étant donné que c’est la première fois que je teste mon nouvel objectif. VOLA est en tête d’affiche, et il était hors de question que je les manque encore ! Ils sont accompagnés par Arch Echo, vus l’année dernière en première partie de Plini, et Rendezvous Point, signés sur le label allemand Long Branch Records en début d’année.
Rendezvous Point
Le quintette norvégien est le premier à investir la scène du Hard Rock Café et met le public dans sa poche en peu de temps. Leur metal progressif nous fait entrer dans une bulle, leur bulle, et nous fait passer près de 45 minutes de pur bonheur. Entre rythmes soutenus et mélodies plus lentes, mais tout aussi intenses, les musiciens se joignent à la voix unique et incroyable de Geirmund Hansen. Le charisme de celui-ci, ainsi que de la bassiste, Gunn-Hilde Erstad, apportent plus d’énergie à leur set.
Leurs chansons prennent une nouvelle dimension en live et me permettent de les redécouvrir. C’est généralement ce que je recherche et ce que j’aime en allant voir des concerts : trouver un son remarquable, rien qu’une note, et chérir sa mémoire jusqu’au prochain passage de l’artiste en question. Rendezvous Point fait partie de ceux-là, et j’ai déjà hâte de réécouter Universal Chaos, leur dernier album. Ils sont de ces groupes qui ouvrent le champ des possibles dans le metal progressif et mettent toute la lumière sur la modernité du genre.
Arch Echo
Je voyais Arch Echo pour la première fois l’année dernière, en première partie de Plini. Ce soir, j’ai l’impression que les musiciens ont acquis plus de maturité et de technique. Eux aussi évoluent dans le metal progressif, mais leur façon de jouer diffère de celle de Rendezvous Point. Quand je disais, plus haut, que ces derniers ouvrent le champ des possibles, c’est exactement là où je veux en venir. Il est évidemment possible pour d’autres groupes de jouer ce style tout en démontrant leur personnalité. Lorsque les deux s’assemblent, cela donne un autre artiste de talent et c’est Arch Echo qui me le prouve à nouveau.
Il est clair que le quintette s’amuse sur scène, il suffit de les regarder attentivement. Leurs têtes alors qu’ils effectuent leurs plus beaux mouvements musicaux, les échanges entre eux ou avec le public. Des gens iront même saluer le batteur pendant le set de VOLA. J’ai apprécié les voir se mêler à la foule, sans prise de tête, et parler avec les fans aux côtés de Rendezvous Point à la table de merch.
VOLA
Le groupe danois se forme en 2006 à Copenhague. Leur style fait se rejoindre du rock progressif des années 70, des effets électroniques et industriels, du metal, tout cela rejoint par la voix sublime du chanteur.
Cette tournée vise à promouvoir leur second et dernier album en date, Applause Of A Distant Crowd (2018, Mascot Records). Enregistré dans le studio de la maison du chanteur, il est masterisé par Andy VanDette (Porcupine Tree, Devin Townsend, David Bowie).
Par moments, le chant passe au second plan, comme si le quatuor nous poussait à nous focaliser sur la musique. Lorsque les quatre musiciens lient leur talent pour former cette fabuleuse ligne instrumentale, c’est un tout nouvel univers qui s’ouvre à nous. On a l’impression d’être au milieu des vagues, comme sur la pochette de leur disque. Le chanteur annonce les morceaux et les fans, venus en nombre, témoignent de leur amour en retour. Pendant près d’une heure, VOLA joue ses meilleurs titres et présente ainsi Applause Of A Distant Crowd. Comme pour Rendezvous Point, je découvre une nouvelle facette du groupe. Après avoir écouté AOADC, je ne me suis pas sentie aussi transportée que pendant leur set. Après, j’ai pu constater que mon avis avait changé. C’est donc avec plaisir que je réécouterai ce disque en pensant à ce que VOLA m’a fait vivre ce soir-là.