S’il y avait une chose à reprocher au groupe a bitter end., c’est le manque de chansons. Mais puisque la qualité est au rendez-vous à chaque fois, je leur pardonne. Formée d’un nouveau line up, la bande originaire de l’Est français revient avec Bittersweet.
D’abord initié en 2018 par Anthony (guitariste), a bitter end. repousse aujourd’hui les frontières du metal moderne en y ajoutant de l’electro et des ambiances futuristes. On pourrait les associer au genre ‘emo’, aussi vaste ce terme soit-il. En effet, les ambiances se développent et se transforment, nous plongeant ainsi dans la nouvelle ère du groupe. Fort d’une vibe différente de leurs débuts, a bitter end. signe un retour remarqué !
« Bittersweet is life »
Quelques années après Travelers et Quantum, le style du groupe semble s’être tourné vers quelque chose de plus alternatif. Tout en gardant ce côté intense, heavy qu’on leur connaît et qui leur est cher, le quintette a évolué vers de nouvelles influences. Car si la musique a changé, c’est en partie dû aux changements opérés au coeur de la formation. De nouveaux musiciens ont rejoint l’aventure a bitter end. : Julien de Steal The Universe, Maxime de Cleaver Of The Mist, Arnaud de Diana Rising…).
J’avoue poncer Bittersweet depuis plusieurs jours. Cette évolution est magnifique à écouter ! La superposition des voix, entre chant scream et chant clair, lui apporte un certain relief. Mais ce serait une erreur que de résumer l’intérêt du morceau qu’au chant tant les rythmes saccadés prennent toute leur importance.
L’intro me fait penser à celles que l’on pouvait entendre chez ALAZKA, comme cette superposition des voix. J’apprécie la montée tout en douceur et en étapes de la musique. D’abord délicate, la frénésie instrumentale prend toute sa place sur le premier refrain. Plus loin, juste après quelques lignes de scream assez dingues, la seconde partie flirte avec le R&B, l’indie et l’alternative rock. J’ai adoré ce passage joué à la guitare acoustique, qui laisse s’exprimer un magnifique duo chant / guitare de quelques secondes. Enfin, toute la puissance retenue est lâchée sur la dernière minute et demie, nous laissant à une outro en apothéose.
« All I wanted was to divide »
Toute la force de Bittersweet réside dans sa structure originale. J’aime beaucoup écouter ce type de chanson car c’est inattendu et je vis de beaux moments qui deviennent des souvenirs marquants. J’admire a bitter end. pour prendre le risque de se démarquer de cette façon. Ils sont de ces groupes qui s’inscrivent dans la niche des artistes aux visuels aboutis et à la musique recherchée mais qui restent malheureusement sous cotés.
Un premier album intitulé Ephemeral est annoncé pour cette année… Je vous conseille de rester branchés et de tendre l’oreille vers eux car leur musique mérite d’être entendue.
RIYL : ALAZKA, Resolve, LANDMVRKS